En 2008, j’évoquais le mal-être de la jeunesse grecque rassemblée dans un collectif baptisé « génération 700 », se voulant le porte-parole des 56% de grecs de moins de 30 ans dont le salaire ne dépasse pas 700€ par mois.
C’est aujourd’hui au tour de l’Espagne. Plusieurs milliers de jeunes occupent les places des grandes villes d’Europe pour dénoncer le chômage et la précarité. Deux chiffres éloquents pour illustrer la situation : 21,9% des espagnols sont au chômage ; 45% des moins de 25 ans (!) .
Même si la place de Puerta del Sol n’est pas la place Tahrir, le mouvement de protestation espagnol n’est pas sans rappeler celui des révolutions arabes : rassemblements spontanés ou organisés via les réseaux sociaux, occupation des principales places des grandes villes, défiance à l’égard du politique, etc.
Dans l’attente d’hypothétiques (r)évolutions, il est intéressant de relever les slogans des manifestants relayés par la presse.
« Yes we camp »
« À notre âge, nos parents avaient du travail, une maison, des enfants. Quand aurons-nous tout cela ? »
« Jeunes sans avenir »
« De Tahrir à Madrid, au monde, world revolution »
Esprit de mai es-tu là ?
PS : à ceux qui souhaitent en savoir plus, je vous suggère la lecture de cet article du Monde.