« Le monde est soumis simultanément à plusieurs crises : économique, sociale , écologique et démocratique. En ce concerne la crise démocratique, nous – militants français et italiens du parti socialiste européen – formons le voeu de voir l’Union européenne:
- Prendre en compte les aspirations des peuples de la rive sud de la Méditerranée à la démocratie.
- Favoriser les échanges avec les pays qui ont choisi la voie de la démocratie
- Dans le domaine de l’éducation, étendre Erasmus aux pays de la rive sud et en matière de culture développer le tourisme et mettre en valeur les sites archéologiques en débloquant des fonds européens.
– Favoriser des initiatives créatrices d’emplois locaux.
– Mettre en place un observatoire pour l’analyse quantitative de la migration mais aussi qualitative sur les motivations des personnes. Il s’agit de pouvoir apporter des corrections chiffrées et d’éviter toute distorsion, manipulation que ce soit par les médias ou par certains politiques.
Nous ne sommes pas dupes de la conduite de MM. Silvio Berlusconi et Nicolas Sarkozy qui sont aujourd’hui aux prises avec des formations populistes dans leurs pays respectifs.
Pour remporter la bataille de la démagogie électoraliste, ils n’hésitent pas à gonfler artificiellement l’impact de l’immigration et à se jouer d’une Europe incapable de mener des politiques concrètes.
Nous souhaitons voir le Conseil européen de juin prendre des dispositions conformes à la dignité humaine afin de gérer ensemble (Europe et Afrique du Nord) les flux migratoires de part et d’autre de la Méditerranée.
Le Conseil doit:
– Fixer les conditions du droit d’asile,
- Lutter contre les passeurs et l’immigration clandestine,
- Mutualiser les moyens des différents Etats membres en cas d’afflux massif,
- Renforcer Frontex comme c’est déjà largement le cas aux frontières orientales de l’UE.
Nous marquons notre attachement au respect de la liberté de circuler dans l’UE.
Le meilleur moyen de gérer les migrations est d’encourager les partenariats, créer des ponts, des passerelles plutôt que de se barricader et d’ériger des murs réels ou symboliques. L’Europe doit porter l’espoir et nous refusons qu’elle se construise sur la peur. Ne laissons pas les idées de l’extrême droite prospérer en Europe. »