D'ou vient cette fascination pour la souffrance et la mort ?

Publié le 22 mai 2011 par Taomugaia

Tu trouveras ci après un lien qui te conduira sur une page du site de Jean-Baptiste Jeangène Vilmer. Il s'agit d'un extrait d'un ouvrage intitulé Toréer sans la mort ? et qui consiste à réfuter les argumentaires habituels des aficionados qui se piquent, c'est le cas de le dire, de rechercher des appuis philosophiques à leur vile passion pour la torture festive et l'exécution d'un ruminant.
Ces arguments, ce sont pour la grande majorité d'entre eux, des sophismes. Jean-Baptiste Jeangène Vilmer les démonte avec soin, les uns après les autres.  
http://www.jbjv.com/Corrida-et-argumentation.html

"Outre le fait que ceux qui citent volontiers les enfants du tiers-monde comme un prétexte pour ne pas se soucier des animaux ne font en général strictement rien ni pour les uns ni pour les autres, il y a bien sûr une faute logique : ce n’est pas parce qu’il y a pire ailleurs que l’on ne doit rien faire ici. Ce n’est pas parce que des enfants meurent de faim que l’on ne doit rien faire pour la souffrance des poules pondeuses, dans la mesure où l’un n’empêche pas l’autre.
Faut-il ne pas donner à nos mendiants nationaux parce qu’ils seraient moins à plaindre que ceux qui meurent de faim ailleurs dans le monde ? Certainement pas, si aider les uns n’empêche pas d’aider les autres. On peut donc se soucier du bien-être des taureaux, sans devoir se justifier de ne consacrer son temps qu’à ce qu’il y a de pire sur terre.
Cette conviction, que l’on trouve chez Wolff et chez d’autres, qu’il faut absolument choisir entre l’homme et l’animal, est liée à une angoisse humaniste profonde qu’augmenter la considération pour l’animal, comme le souhaitent ces fameux « animalistes », ferait forcément chuter la considération pour l’homme – comme s’ils étaient l’un et l’autre dans des vases communicants.
Il faudrait leur rappeler que les meilleurs défenseurs des animaux sont ceux dont l’humanitarisme est global, qui se préoccupent de l’animal dans la continuité de l’homme, et non contre lui, de Schweitzer à Gandhi et Salt, en passant par les fondateurs des associations de protection animale qui étaient aussi des acteurs de l’abolition de l’esclavage (William Wilberforce au Royaume-Uni, William Cullen Bryant aux États-Unis)."