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Ibm (nyse:ibm)

Publié le 22 mai 2011 par Chroom

IBM

International Business Machines Corporation, connue sous l’abréviation IBM, est une société multinationale américaine présente dans les domaines du matériel informatique, du logiciel et des services informatiques. La société est née le 15 juin 1911 de la fusion de la Computing Scale Company et de la Tabulating Machine Company sous le nom de Computing Tabulating Recording Company (CTR). Celle-ci a changé de nom pour devenir International Business Machines Corporation le 14 février 1924. (source Wikipédia)

L’histoire d’IBM est assez remarquable. L’entreprise est parvenue à se maintenir sur la durée, malgré de nombreuses crises, en effectuant des réorientations stratégiques majeures. A ses débuts, International Business Machines fabrique des tabulateurs - un hybride entre la calculatrice mécanique et la machine à écrire. Les affaires marchent plutôt bien et compte 11’000 employés en 1939. En 1941, IBM déclare publiquement qu’il n’y a pas de futur pour l’informatique électronique, ce qui ne va pas l’empêcher de connaître un succès retentissant dans ce domaine juste quelques années plus tard. Dans les années ’50, l’entreprise abandonne les tabulateurs qui l’avaient pourtant fait naître.

La plus grande innovation d’IBM est incontestablement le lancement du PC en 1981. Aujourd’hui encore les ordinateurs en sont très largement inspirés. Cependant cette révolution va aussi couper la branche sur laquelle est assise l’entreprise. En effet IBM possède une grande expertise dans la fabrication de grands ordinateurs centraux, mais n’est pas très à l’aise avec ces ordinateurs de plus petite taille. La concurrence du Mac, pousse IBM a lancer le PS/2 en 1987, qui repose comme son concurrent sur un système fermé. C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase : la copie est moins bonne que l’original, mais surtout l’avantage compétitif reposant sur le standard « PC » est abandonné à Compaq et consorts qui ne se font pas prier pour s’engouffrer dans la brèche.

Le cours du titre chute dès lors, jusqu’en 1993, en même temps que les bénéfices. Malgré la chute du prix de l’action, le PER prend l’ascenseur jusqu’à 150, puis c’est les pertes. Alors que l’entreprise va droit au mur, Louis Gerstner, un ancien client de la société modifie complètement son orientation  stratégique. Il s’appuie sur les compétences de la société en matière de R&D et l’oriente très fortement vers des activités de services et de conseils. Le résultat ne se fait pas attendre et le cours d’IBM se redresse dès la fin de l’année 1993. Après l’arrêt des tabulateurs et les ordinateurs, une troisième vie commence pour la société. En 2010, « Big Blue » comptait 399’000 employés à travers le monde. Pas mal pour une entreprise qui était presque condamnée 17 ans plus tôt…

IBM

Malgré cette crise majeure du début des années ’90, le cours de l’action IBM sur les trente dernières années est à peine en retard sur celui du marché. Ce rattrapage est dû à une performance exceptionnelle du titre durant la deuxième moitié des années ’90 et à une bonne résistance à l’éclatement de la bulle internet et à la crise des subprimes. Bien qu’IBM fasse partie des titres à avoir tiré parti de la « décennie perdue » 2000-2010, son PER actuel reste attractif à 14.3, et se situe à un niveau inférieur à celui d’industrie « Computer Hardware ».

Du point de vue des dividendes, le rendement moyen à long terme est assez faible, à 1.84%. IBM compense ce défaut par une croissance annuelle moyenne du dividende importante de 18.96%. Avec de tels chiffres, on pourrait craindre pour la pérennité du versement des distributions. Cependant la croissance du dividende est non seulement cohérente avec celle des bénéfices, mais surtout le ratio de distribution est extrêmement prudent, à seulement 22.67%. La société possède donc une sacrée marge pour assurer le paiement du dividende à l’avenir, mais aussi pour continuer à le faire croître.

IBM a fait progresser ses distributions durant quinze années consécutives, ce qui coïncide avec sa sortie de crise et sa nouvelle orientation stratégique. Tenant compte des fondamentaux de la société il est plus que probable que cet historique relativement jeune de dividendes croissants se poursuive encore de nombreuses années. La volatilité en CHF du titre quant à elle reste inférieure au marché, à 14.22%, ce qui est peu pour le secteur. Le beta de 0.73 confirme le caractère prudent du titre et sa bonne résistance face aux aléas économiques et financiers, comme nous avons déjà pu le constater ci-dessus.

En résumé, IBM surprend par sa capacité à traverser non seulement les crises exogènes, mais aussi celles qui touchent au coeur même de son activité. Elle n’a pas hésité en effet, à deux reprises, à changer complètement son fusil d’épaule. Il est indéniable que c’est un titre à conserver si on le possède en portefeuille. Néanmoins, malgré un PER attractif, le rendement est actuellement trop bas pour justifier un achat. De plus, même si la visibilité des dividendes à moyen terme est excellente, notre perspective à plus long terme nous impose de rester prudents face à des entreprises dont l’historique de dividendes croissants reste relativement jeune.

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