À la recherche de Destruction !
Après un tome composé d’histoires courtes, ce septième tome de la saga « Sandman » invite à suivre une histoire complète. Si l’histoire peut se lire indépendamment du reste, il est quand même conseillé de d’abord lire «La chanson d’Orphée» et «Thermidor», deux récits repris dans l’album précédent.
« Vies Brèves » raconte la quête de Delirium, partie à la recherche de son frère disparu. Si Desire et Despair refusent d’accompagner la cadette des Eternels dans ses recherches, Sandman accepte par contre de faire partie de cette nouvelle aventure, au grand bonheur des lecteurs.
Ce voyage aux confins de la réalité permet de faire mieux connaissance avec la famille des Eternels, mais surtout de rencontrer Destruction, le frère disparu. Mais le point d’orgue de ce récit qui aborde la mort, la vie, le rêve, le désespoir et l’amour est indéniablement la confrontation finale entre Dream et son fils Orphée.
Le récit est une nouvelle fois porté par des personnages extrêmement charismatiques. On découvre ainsi un Sandman en plein chagrin d’amour, très sombre, mais également très humain, une Delirium toujours aussi instable, mais qui dans un moment de lucidité décide de partir à la recherche de son frère, une Despair qui dévoile un trait de caractère surprenant, mais surtout le fameux Destruction, qui apparaît ici comme un être cultivé, las de ses pouvoirs et recherchant son plaisir dans les petites choses de la vie. Car le pouvoir des Eternels est ici perçu comme un fardeau, comme un devoir qu’ils se doivent d’accomplir et qui pèse sur leurs épaules depuis le début des temps.