Moules marinières de Saint Pierre et Miquelon

La moule figure en bonne place des produits de la mer à déguster, avec le homard et le crabe des neiges, dont la saison commence à St Pierre et Miquelon, dixit le site de l’Année des Outre-mer,

Moules marinières

Chaque fois, c’est pareil, j’achète des moules en croyant avoir l’occasion de concocter un plat rapide. Genre, 1 ou 2  l de moules par personne, une cocotte, une lichette de vin blanc, un bouquet garni,  quelques coups de vapeur et le tour est joué. Presque ! Pourtant tu as pris soin de demander à ton poissonnier, en l’occurrence une poissonnière qui respirait l’honnêteté : elles sont propres vos moules ? Nettoyées, propres comme des sous neufs, croix de bois, croix de fer, la prochaine fois tu finiras dans la marmite avec tes copines les moules après que je t’ai frotté les oreilles.

En fait, tu vides les moules dans l’évier, tu te rends compte que certaines ouvrent le bec complètement asphyxiées cherchant non pas l’air mais l’eau de mer qui leur a manquée. Bon, ok, je trie ! Au cours du tri, tu constates que certaines sont très sales, Coluche l’a dit et j’aime bien le reprendre, « la mer c’est dégueulasse les poissons baisent dedans« . Une brosse, un couteau, tu te dis que tu fais les plus sales, les autres, ça ira.

Peu de choses m’écoeurent, j’ai l’estomac et le coeur bien accroché, par contre, un grain de sable dans un fruit de mer et terminé, je ne peux plus manger, sûrement que je n’aime pas assez les fruits de mer ou la mer. Surtout, j’ai une sainte horreur du sable, ça crisse, ça s’infiltre, ça colle, tu en retrouves partout, dans les cheveux, les oreilles, entre les orteils, dans tous les recoins et j’en passe même après récurage. Si on a été beaucoup en vacances à la mer ? Le moins possible. Si mes enfants aiment ça ? Je dirais qu’il préfère les piscines… même au bord de la mer ! Me demande bien pourquoi ? Y’a-t’il un psy sur le net ?

Bref, à même pas la moitié de tes 4 litres de moules, t’as déjà un tour de rein. Et puis voilà que tu aperçois des bouts d’algues (beurk !) qui dépassent, tu commences à tirer avec la pointe du couteau, la moule, fourbe, tire de son côté, le combat s’engage, en général tu as le dernier mot si t’as pas passé le pouce au travers de la coquille. Re-Beurk ! c’est mou et ça bulle pendant que toi, tu t’échines, d’accord elles vont mourir et pas toi, mais quand même !

Ceci dit c’est plutôt bon signe qu’elle résiste la moule, signe de sa bonne santé et de son aptitude à être consommer (on peut pas tout acheter passé la date limite), parce que la moule morte, bonjour les dégâts. Tant pis pour les rachdingues, une moule bouche ouverte est une moule impropre à la consommation, sous peine d’être malade comme un chien. Pas d’hésitation… la poubelle… directe !

Vision après intoxication à la moule !

Le pire, tu peux pas te contenter d’un nettoyage succinct, quand tu as commencé, tu t’acharnes jusqu’à les rendre brillantes et lisses comme si elles n’avaient jamais séjourné dans la mer.

ATTENTION : Une moule peut faire semblant d’être morte. Coquille ouverte, elle vous montre son intérieur sans pudeur. Tremper la dans l’eau tiède et vous la verrez se resserrer comme une vierge effarouchée. A moins qu’elle ne soit vraiment morte !

Il faut vraiment aimer ça !

POUR 4 LITRES DE MOULES

Faire revenir

• 1 oignon ciselé
• 1 carotte en dés
• 2 branches de céleri en dés

Ajouter les moules et

• 25 cl de vin blanc
• 10 cl de crème (ou pas)

Couvrir, mélanger aux premières buées, couvrir, re-mélanger, les moules se mettent à béer largement, elles sont cuites.

La recette des moules marinières m’a surtout servi d’alibi à raconter des bêtises, bravo à tous ceux qui sont restés jusqu’au bout et continueront à manger des moules.