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Bonus ou retraites ? Les banksters ont choisi…

Publié le 21 mai 2011 par Mister Gdec

Bonus ou retraites ? Les banksters ont choisi…Certaines informations actuellement n’ont pas l’écho qu’elles méritent. C’est le cas par exemple de quelques avantages scandaleux qui passent inaperçus aujourd’hui dans le brouhaha médiatique actuel. Ainsi les quatre principales banques de financement et d’investissement françaises ont versé en 2010 plus de deux milliards d’euros de bonus, qui s’ajoutent donc aux rémunérations fixes perçues, pour seulement 8 600 salariés, traders et financiers soi disant « d’élite ».

Il est vrai que l’année 2010 a été particulièrement fructueuse en terme d’opportunité financière, que ce soit la spéculation sur les dettes souveraines de la Grèce, du Portugal ou de l’Irlande, ou encore les anticipations sur la demande des matières premières, il fallait bien rémunérer ces artistes de haut vol pour ce travail de toute évidence indispensable. Ces 8 600 personnes se seront ainsi vus octroyés comme bonus annuel moyen, la somme de 291 000 euros pour ceux de BNP Paribas, de 287 000 euros pour ceux de Natixis, de 198 000 euros pour ceux de la société Générale, et enfin de 150 000 euros pour ceux du Crédit Agricole. De quoi mettre du beurre dans les épinards et de s’assurer d’avoir le dernier modèle de Porsche à la mode…

Cela aurait pu être pire, pourrait on dire, car les bonus versés en 2010 s’inscrivent maintenant dans le cadre d’un « capitalisme régulé » défini par la directive européenne CRD3 qui oblige l’industrie financière à limiter la part variable et à dévoiler le montant des bonus versés (et qui limitera à partir de 2011 la part des bonus payés directement en cash, le reste étant reçu sur plusieurs années). C’est donc là sans doute le capitalisme moralisé cher à Nicolas Sarkozy…

Par comparaison, le paiement cumulé de 2 milliards d’euros de bonus par an représente exactement le montant du besoin de financements des retraites à l’horizon de l’année 2025 (évalué à 25 milliards d’euros par le dernier rapport du Conseil d’Orientation des Retraites). Mais entre assurer le départ à la retraite pour l’ensemble des salariés avec un revenu digne et la nécessité impérieuse de récompenser des spéculateurs chevronnés il y a un choix de société à faire ! C’est ce choix que la gauche devrait assumer de poser en exigeant la suppression des bonus, des parachutes dorés et des retraites chapeaux, et en imposant une autre utilisation de l’argent, grâce à la constitution d’un pôle financier public, pour donner la priorité aux besoins sociaux et environnementaux.

Source : gauche unitaire, ici.


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