Pour avoir voulu sauver un chien, Adam et Barbara Maitland passent tout de go dans l'autre monde. Peu après, occupants invisibles de leur antique demeure ils la voient envahie par une riche et bruyante famille new-yorkaise. Rien à redire jusqu'au jour où cette honorable famille entreprend de donner un cachet plus urbain à la vieille demeure. Adam et Barbara, scandalisés, décident de déloger les intrus. Mais leurs classiques fantômes et autres sortilèges ne font aucun effet. C'est alors qu'ils font appel à un "bio-exorciste" freelance connu sous le sobriquet de Beetlejuice.
Beetle Juice (1988 ; 1h32) film américain réalisé par Tim Burton avec Michael Keaton, Alec Baldwin, Geena Davis…
Beetlejuice commence à dater mais il conserve ce petit quelque chose qui fait le chef d’œuvre. Entre
Adam et Barbara vivent tranquillement leur amour dans leur vieille maison. Par ailleurs, ce sont les vacances ! Qu’ils passent seuls ! L’enfer, c’est les autres, et le paradis c’est le couple…ben voyons. Sauf que manifestement, ils prennent au mot l’adage. Alors qu’ils veulent sauver un chien d’une fin tragique, c’est le chien qui précipite leur perte. Les voilà fantômes. Loin d’être seuls, ils doivent subir l’emménagement d’un couple huppé, de leur fille (Winona Ryder) et d’Otho, sorte de gourou artistico-déjanté. Ils ont beau chercher à les effrayer, rien n’y fait. Au contraire même, la jeune Lydia les trouve très à son goût et cherche à partager un bout de vie (SIC) avec eux.
N’y tenant plus, et n’étant pas à une gaffe de plus, ils appellent le fantasque Beetlejuice ! Bio-exorciste, sadique et pervers, de son métier.
Beetlejuice offre un tableau de personnages tous plus loufoques et entiers les uns que les autres, portés par une musique efficace d’un Danny Elfman au sommet de son art. On sent que son groupe, Oingo Boingo est encore frais. On n’est pas uniquement sur des cuivres mais sur une musique plus new wave, plus rythmée. Le scénario est certes simple, mais on ne s’ennuie pas un instant. On est mi amusé mi outré par Beetle Juice. On se prête au jeu.
Certes, l’esthétique est très années 1980 et les passages sur Saturne (SIC) kitsch au plus haut point. Mais de toutes manières, rien n’est bien sérieux dans ce film. Assurément, un de mes Burton préférés.
Note :
Les Murmures.