Le festival Mawazine Rythmes du Monde promet de belles découvertes et des rencontres fortes avec de jeunes talents et des stars mondiales, pour fêter l’anniversaire de cette dixième édition qui se tient du 20 au 28 mai.
Les artistes à l’affiche sont issus des quatre coins de la planète, zone des Balkans, Colombie, Maghreb, agrandi et uni grâce à la présence des plus emblématiques réunis pour l’occasion, Machrek, Etats-Unis… incarnant, pour certains, des symboles de courage et d’engagement jamais démentis dans leur pays. On pense notamment aux chanteurs et aux musiciens qui représentent le continent noir et plus largement, l’Afrique, terre et mère de riches influences musicales.
Bienvenue donc, à nos frères humains et africains Jolof Art, Tony Lumières, Mory Kante, Safy Boutella, Youssou Ndour, Salif Keita, Femi Kuti, The mahotella Queens, Souad Massi, Papa Wemba, Idir, Staff Benda Bilili, Tiken Jah Fakoly, digne héritier de Bob Marley.
L’artiste ivoirien qui a signé son dernier album, « African revolution », change la donne d’un son qui n’est pas seulement destiné à « ambiancer ». Tiken Jah Fakoly a en effet ,introduit des instruments africains comme la flûte peule, la guitare ngoni, la kora, harpe africaine. Il fait partie des ces rares artistes qui « passent » de la conscience à travers leurs textes chocs. Ils évoquent la dictature, la corruption, la guerre. Se revendiquant d’une union africaine, ils rappellent le panafricanisme rêvé au moment des indépendances des Afriques, porté par Sankara, Mandela, Kouamé, Lumumba. L’ Afrique et sa musique, omniprésentes, dans les rues de Bamako, Casablanca, Alger, Paris. On retient ces mots du leader du groupe colombien Tres Coronas, Rocca (ex-La Cliqua) alias el Chief), qui a vécu plusieurs années dans la capitale française : « Je retiens l’ Afrique de la France, où je vivais dans le 18e arrondissement avec des Africains, des Maghrébins qui m’ont fait découvrir leur musique ! ».
Grandes scènes et troupes de rue
Suivront le lendemain, Bollywood Brass Band (Grandes Artères de Rabat), Keny West et Ivan Pica (OLM Souissi), Salif Keita (Bouregreg), Julian Marley (El Menzeh).
A l’initiative de Maroc Cultures, une rencontre autour de l’espoir et de la paix réunira notamment pour la création d’une chanson, Quincy Jones et le producteur marocain de renommée internationale Nadir Kayat, plus connu sous le nom de Red One. La chanson dont le titre est « Boukra » sera accompagnée d’un clip, et réunira la participation de chanteurs et chanteuses de l’ensemble des pays arabes. Le thème : l’espoir dans l’avenir et la paix. Les recettes de la vente de la chanson et du clip seront destinées à des associations de protection des enfants dans les pays arabes.
Le festival Mawazine, Rythmes du Monde favorise l’expression des musiques urbaines de nos jeunes formations et donne la part belle à la nouvelle scène marocaine à travers la participation des précurseurs de cette
musique : Hoba Hoba Spirit, Rebab Fusion, N’hass. Neuf troupes de rue sillonneront les grandes artères de la capitale issues de la Serbie à la Turquie en passant par la Bolivie, le Canada, l’Inde.
La « Banda del Surdo » (Espagne), le « Haïdouti Orkestar » (Serbie, Turquie et Grèce), fanfare balkanique au carrefour des cultures et des nationalités. Orchestre de Robin des Bois des Balkans, cette troupe compte un chanteur turc, un sax bulgare, deux Tsiganes et une poignée de musiciens français. Les Balkans sont de plus, l’aire géographique de la création musicale et cinématographique de demain… ◆
Les différentes scènes de Mawazine vont vibrer durant les trois prochains jours au rythme de voix marocaines dont Tketkat Marrakech, Asmaa Lazrak, Bahaa Ronda dès le 20 mai à la Villa des Arts, colombiennes avec Cimarron (Chellah) et bien d’autres.
Quant à la journée du dimanche 22 mai, elle sera marquée par le concert événement d’une création signée par le compositeur algérien Safy Boutella qui reprend avec de nouveaux arrangements, une grande partie du riche patrimoine des années 70 du mythique groupe marocain Nass El Ghiwane. La participation de l’auteur compositeur interprète marocaine Saida Fikri et l’un des plus grands bassistes au Monde, Victor Wooten est également à souligner.