genre: science fiction
année: 1953
durée: 1h15
l'histoire: Un extraterrestre sème la terreur près de Santa Monica. Un groupe de scientifiques engage alors uen course contre la montre pour stopper la créature, prêt à tout pour assurer sa survie sur la planète.
la critique d'Alice In Oliver:
En vérité, Le fantôme de l'espace est assez différent des autres films de science fiction réalisés durant les années 50. Pour cela, il est nécessaire de rappeler un peu le contexte.
Cela ne fait même pas 10 ans que la Seconde Guerre Mondiale est terminée. Et tout le monde conserve le souvenir d'une guerre très dure, barbare et sanglante. L'Allemagne nazie est vaincue mais la Russie communiste domine les débats et effraie les Etats-Unis.
C'est le début de la Guerre Froide.
Dans ce contexte d'angoisse, de nombreuses peurs prendront forme. C'est à partir de là que la littérature et surtout, le cinéma s'intéressent de près à la science fiction, et donc, aux extraterrestres.
Dans la majorité des films de genre, nos chers visiteurs sont vus comme des êtres hostiles, venus détruire ou envahir notre planète, l'espèce humaine étant souvent condamnée à disparaître. Le meilleur exemple reste la Guerre des Mondes, également réalisé en 1953.
W. Lee Wilder, déjà connu pour un autre film de science fiction, Les Tueurs de L'Espace, change de cap en signant Le Fantôme de L'Espace.
Contrairement à son précédent film, l'extraterrestre en vue n'est pas un être avec de mauvaises intentions.
C'est juste un alien débarquant d'une autre planète et totalement perdu sur la Terre, ce dernier ne maîtrisant pas notre langage.
Cet extraterrestre possède également la faculté de se rendre invisible. Pourtant, bien qu'il ne se révèle pas dangereux et hostile à l'encontre des hommes, l'armée et quelques scientifiques vont vouloir sa peau.
Pour W. Lee Wilder, c'est aussi une façon de souligner notre intolérance et notre peur de l'étranger, soit une peur typique des années 50.
Les thématiques du Fantôme de L'espace restent vraiment intéressantes. C'est d'ailleurs ce qui le rend aussi unique dans sa tonalité, très sombre au passage. On se situe clairement dans cette peur du communisme. Par certains aspects, le film de Wilder n'est pas sans rappeler L'Homme Invisible (1933), Le Jour où la Terre S'Arrêta (1951) et La Chose d'un autre monde. Bref, une curiosité de la science fiction à découvrir !
note:14/20