Fukushima: retour de baton(7): BRUXELLES ou de quoi j'me mèle!

2/LA LOI NOME OU LOI DE LA NOUVELLE ORGANISATION DU MARCHE DE L ELECTRICITE

2-1 : LA LOI DE BRUXELLES ……OU DONNEZ MOI LE BEURRE ,L ARGENT DU BEURRE ET LES FESSES DE LA CREMIERE !

Mes lecteurs savent que BRUXELLES se mêle maintenant de tout et bientôt de la longueur de vos lacets de chaussures… et que bien entendu la Commission européenne a décidé de mettre en place immédiatement des tests de résistances des centrales nucléaires en Europe …..Mais la Commission ne voit peut être pas toujours les conséquences de toutes ses exigences …..

Comme suite à mes articles précédents sur les suites de FUKUSHIMA   et notamment les sanctions qui viennent de pleuvoir sur les dirigeants de la compagnie TEPCO   je vous ai laissé entendre que la réaction du patron de l Autorité nationale de sûreté nucléaire Mr Andre-claude LACOSTE était de réagir vite et bien ……Le 5 mai 2011, le collège de l’ASN a adopté 12 décisions prescrivant aux exploitants d’installations nucléaires françaises la réalisation d’une évaluation complémentaire de la sûreté de leurs installations …..Trois aspects principaux devront être inclus dans cette évaluation :

-Les dispositions prises en compte dans le dimensionnement de l’installation et la conformité de l’installation aux exigences de conception qui lui sont applicables.

-La robustesse de l’installation au-delà de ce pour quoi elle est dimensionnée ; l’exploitant identifiera les situations conduisant à une brusque dégradation des séquences accidentelles et présentera les mesures permettant de les éviter.

-Toute possibilité de modification susceptible d'améliorer le niveau de sûreté de l’installation

.J e vous ai dit qu en outre   , nous avons d ores et déjà les preuves statistiques de nouvelles séquences de modifications climatiques et que sécheresses extrêmes et étiages très bas de nos cours d eau   nous introduisaient dans des probabilités nouvelles accrues de cessations d activité saisonnières de nos tranches …..C ‘est simple :pas d’eau= pas de réfrigération des cuves- réacteurs et des piscines !

I l n est pas nécessaire d être grand clerc pour en déduire des charges accrues et des budgets sûreté supplémentaires pour les modifications que devra faire subir EDF a ses tranches ….. et je ne parle pas des charges de sécurité dans un monde de plus en plus secoué d attentats ……

2-2/LA LOI NOME

2-2-1 : Les grands principes

L idée de départ de BRUXELLES est de rendre le marché de l énergie « équitable » pour toutes les nations de l’organisation européenne ….Cette idée me fait irrésistiblement penser a la jolie chanson de GUY BEARD sur BRIGITTE et l application théorique des grands principes et leur substitution par les grands sentiments !....

Revenons un peu en arrière : les centrales nucléaires d'EDF ont été construites sur fonds publics il y a plusieurs dizaines d'années à l époque où le pétrole ne valait pas tripette et où les centrales à fioul coûtaient trois francs six sous !. Si le nucléaire souffrait meme déjà de coûts d'investissement élevés, le coût d'exploitation des centrales, lui, est resté POUR L INSTANT particulièrement bon marché, notamment en comparaison avec celui des centrales fonctionnant à partir des sources fossiles de plus en plus onéreuses …….. L'exploitation de centrales amorties depuis longtemps générait POUR L INSTANT des marges importantes et donc on parlait de "rente nucléaire". EDF et ses clients ( NOUS !) sont encore aujourd'hui les principaux bénéficiaires de cette rente nucléaire: le producteur dégage des marges satisfaisantes et les clients d'EDF bénéficient de tarifs réglementés de l'électricité bon marché, au regard des prix de l’électricité pratiqués ailleurs en Europe

2-2-2 : La redistribution des cartes bruxelloise

C’est simple : La loi NOME partage la rente nucléaire !

La loi NOME inscrit dans les textes le partage de l'électricité issue des centrales nucléaires françaises entre les fournisseurs d'électricité français et étrangers … EDF se verrait ainsi contraint de céder l’électricité à ses concurrents à un prix inférieur à celui qu’il pratique actuellement. La loi NOME fixerait ces conditions pour une période transitoire allant du 1er juillet 2011 au 21 décembre 2025.Elle fixe le volume maximal qu'EDF pourrait être amené à céder à ses concurrents à 100 TWh par an, environ le quart de la production nucléaire française. Les fournisseurs d'électricité alternatifs ( qui travaillent avec le soleil ou le vent ou la mer ) bénéficieraient ainsi d'un "droit d'accès régulé à l'électricité de base pour la période transitoire".Evidemment ces autres moyens alternatifs   «  rament » actuellement pour diminuer leurs coûts et d autre part les kilowatts d origine «  fossiles » sont en train de subir les contre coups des variations de changes sur le dollar et de surcroîts de consommation des pays émergents etc.   . Ce serait tout bénéfice pour eux   alors que EDF va devoir songer à augmenter sérieusement ses prix liés a un nucléaire bien plus sur et plus neuf…….

Je juge ceci susceptible de bouleverser durablement la structure des marchés de l'électricité en EUROPE CAR NOUS SOMMES TOUS INTERCONNECTES MAINTENANT en Europe de l’ouest  ! voir ma photo.

La loi NOME pourrait signifier l'ouverture effective à la concurrence du marché de l'électricité français, avec un recul des parts de marché d'EDF au profit des fournisseurs d'électricité alternatifs en EUROPE   et un approvisionnement en énergie à prix maîtrisés sur le long terme

Bien entendu je vous ai déjà dit qu’Henri Proglio à la présidence d'EDF a dénoncé la loi NOME . Il s'est en effet exprimé devant les membres de la Commission des Affaires économiques de l'Assemblée Nationale et a annoncé qu'il résisterait autant que possible au "pillage" d'EDF et s est assuré de l appui des syndicats EDF ……