Les mines défaites étaient de circonstance, hier soir à Cardiff. Les joueurs comme l'encadrement du Stade Français avaient de bonnes raisons pour cela, puisque leur échec en finale de la Challenge cup face aux Harlequins les prive d'une participation à la H Cup l'an prochain.
Au-delà de la déconvenue sportive, ce n'est peut-être pas loin d'être une catastrophe pour l'avenir même du club, tant on connaît l'importance de cette compétition pour son budget. Caer la santé financière du Stade Français est, pour le moins, préoccupante. Un déficit de 4 Meuro par rapport à son budget prévisionnel 2010-2011, attend toujours d'être comblé. On parle d'investisseurs canadiens, mais ces derniers tardent à se manifester. Une rétrogradation administrative est donc loin d'être écartée.
Elle concluerait dramatiquement une saison très décevante. Même si son effectif n'était peut être pas au niveau des toutes meilleurs formations du Top14, le Stade Français pouvait nourrir l'ambition d'une qualification pour les barrages et même un peu mieux. Malgré des signes encourageants, de loin en loin, l'équipe n'a jamais trouvé le bon équilibre. La méforme récurrente d'un Mathieu Bastareaud a symbolisé la trajectoire sans relief du club parisien.
Hier soir, les joueurs du Stade Français ont honoré la tradition française des matches perdus contre des adversaires Anglais à leur portée mais qui finissent par l'emporter. Réussite insolente ou efficacité Anglo-saxonne, peu importe. C'était "sorry, good game" à Cardiff.
L'essai assassin des Harlequins à quelques minutes du terme de la rencontre pourrait donc avoir des conséquences bien plus considérables qu'une simple qualification avortée. On croise les doigts pour que le Stade Français ne perpétue pas une autre tradition, plus récente celle-là, qui conduit le Top14 à rétrograder, presque chaque année, un club sur tapis vert.
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