En collaboration avec l'Alliance internationale EMF (IEMFA), des scientifiques d'Europe, d'Amérique du Nord, d'Australie et d'Israël ont envoyé une lettre ouverte au Dr Christopher Wild, directeur de l'Agence Internationale de Recherche sur le Cancer (IARC), appelant à un report de la prochaine réunion du 24 au 31 mai 2011 à Lyon: "Rayonnements non ionisants, Partie II: Champ de radiofréquences électromagnétiques [téléphones mobiles inclus]” au cours de laquelle la cancérogénicité des téléphones cellulaires et les technologies sans fil doit être discutée.
L'étude Interphone a pour objectif de déterminer s'il existe une relation entre l'usage, durant dix ans, du téléphone mobile et le développement de tumeurs du cerveau. L'Interphone Study Group avait publié des résultats partiels en mai 2010 provenance de 13 pays, mais avec…5 années de retard. L'International Journal of Epidemiology avait publie une première analyse des données, portant seulement sur l'étude des cas de gliome et de méningiome, 2 types de tumeur au cerveau. Les auteurs rapportaient alors que «globalement, aucune augmentation du risque de gliome ou de méningiome n'avait été observée avec l'utilisation des téléphones portables». Si cette première analyse laissait apparaître un risque de gliome supérieur de 40% et un risque de méningiome supérieur de 15% pour les utilisateurs intensifs, pour les chercheurs, les biais et les erreurs limitaient alors la validité des conclusions et "empêchaient d'établir un lien de cause à effet.Le Dr Christopher Wild, directeur de l'IARC écrivait alors: "Le risque accru de cancer du cerveau n'est pas établi à partir des données de l'étude Interphone. Cependant, des recherches sur une durée plus longue d'utilisation et tenant compte de la tendance d'utilisation croissante des téléphones mobiles, en particulier chez les jeunes, doivent être poursuivies sur l'utilisation du téléphone portable et du risque de cancer cérébral. "
Cette "Lettre ouverte à l'IARC" signée par des scientifiques internationaux et des fonctionnaires fait les demandes suivantes:
1. Aucune décision ne devrait être prise par l'IARC sur la cancérogénicité des rayonnements et radiofréquences jusqu'à ce que l'ensemble des résultats de l'étude Interphone soient divulgués. À ce jour, seules les données concernant 13 pays pour les gliomes et de méningiomes ont été publiés. Bien que les données de l'étude Interphone aient été recueillies en 2004, l'analyse globale du risque de neurinomes, de tumeurs de la glande parotide et de tumeurs dans les régions du cerveau les plus exposées aux radiations des portables n'a pas encore été publié. En outre, les résultats d'Interphone n'ont pas encore été entièrement publiés pour l'Australie, le Canada, la Finlande, l'Italie et la Nouvelle-Zélande. Pourtant, d'autres études publiées pour ces pays montrent des risques très importants pour le neurinome de l'acoustique, la tumeur de la glande parotide et le gliome.
2. La présence d'observateurs de l'industrie des Telecom devrait être exclues. La présence de ces représentants crée un climat d'intimidation et de répression scientifiques en raison des intérêts de ces opérateurs, disent les scientifiques. Tout conflit d'intérêt doit être écarté.
3. Les déclarations de conflit d'intérêts doivent être rendus publiques. Les scientifiques disent que l'IARC, qui se dit «transparent», doit publier les déclarations d'intérêt, comme le font les revues scientifiques, mais le Dr. Robert Baan, qui doit animer la prochaine réunionde l'IARC, s'y serait refusé prétendant qu'elles sont confidentielles.
Source: IEMFA (Visuel),Global Scientists Rebuke Coming Decision on Carcinogenicity of Radiofrequency (RF) and Microwaves (MW) by WHO's International Agency for Research on Cancer (IARC), Calling Any Opinion Rendered ‘Irresponsible' Without Full Disclosure of the 2004 Interphone Study Results-Brain Tumour Risk in Relation to Mobile Telephone UseResults of the INTERPHONE International Case–control Study
by The INTERPHONE Study Group