Banderille n°365 : La presse fait chemise…

« Olé n°189 : DSK entre Betancourtisation et Bettencourtisation | Home

Par Toréador | mai 21, 2011

Les langues se délient, depuis une semaine : tout le monde semblait au courant du fait que plusieurs affaires de prédation sexuelle avaient déjà éclaboussé la carrière de DSK, mais que jusqu'ici celui-ci s'en était tiré d'affaires. 

Moi, je n'en savais rien. Et vous ?

C'est bien là le problème : s'il est avéré que le Parti Socialiste a sciemment proposé à la magistrature suprême un type dont tout le monde connaissait le passé douteux, avec la complicité d'un landerneau médiatique amical, alors la réprobation ne peut être que totale. Imagine-t-on si la même affaire avait éclaté avec un Président élu ? 

Que doit-on penser de tous ceux, bouffeurs de morale laïque, qui au PS ont régulièrement fait campagne sur la personnalité "dangereuse" du candidat Sarkozy, sur le fait qu'il était incontrôlable, etc … ?

Que dois-on penser de tous ces journalistes qui n'ont pas cessé de s'appesantir avec méchanceté sur la personnalité de Sarkozy et son impact ? Où était Marianne pendant ces cinq dernières années ? 

Que doit-on penser de l'article du Canard enchaîné de Mercredi dernier qui défend l'honneur de la profession et nie la collusion ? Faut-il les croire ?

DSK et la presse étaient cul et chemise. Qui faisait chemise ?  

Sujets: Banderille, Toréador critique la Gauche, Toréador critique littéraire et médiatique | 2 Comments »

2 réponses “Banderille n°365 : La presse fait chemise…”

1. Jardidi Says:
   mai 21st, 2011 at 12:02

   C'est effectivement consternant et inquiétant. Après Royal qui, entre autres, ne maîtrisait pas bien la langue française, Sarkozy, l'hyper-narcissique, nous aurions eu le harceleur sexuel.
   Impression d'un petit monde politico-médiatique qui vit en vase totalement clos et ne se rend même plus compte qu'il s'agit de la vie de soixante-cinq millions de personnes. 

2. RoseNoire Says:
   mai 21st, 2011 at 12:47

   C'est bien envoyé, Toré. Tu sais ce qui me dérange dans l'histoire? C'est le moutonnisme ambiant. Je ne suis pas une adepte du dicton 'il n'y a pas de fumée sans feu', et tout à coup tout le monde semble en effet avoir une histoire de harcèlement sexuel à raconter. Oui, il paraît que DSK était lourd avec les femmes. Mais entre une insistance déplacée et le viol…je demande à voir.
   Je préfère rester d'une neutralité complète dans l'affaire, respectant tout autant les dires de la jeune femme – jusqu'à ce qu'ils soient prouvés, et la présomption d'innocence pour DSK qui, à mes yeux, ne sera coupable que lorsque jugé comme tel.
   Je sais que les pulsions maladives, çà existe, mais franchement, imaginer DSK à poir pétant un plomb à la vue d'une jeune femme et la traînant illico dans la salle de bain pour la forcer à lui faire une turlutte…non, je sais pas, cela me paraît assez irréel. Je ne dis pas que c'est impossible…juste bizarre. On verra.
   Mais je vous rejoins quant à la couverture médiatique de la chose. Sarkozy, j'en suis revenue, mais je me souviens fort bien du traitement qui lui avait été fait, un bon vieux 'character assassination' comme disent les anglophones. Sarkozy malade, Sarkozy dangereux, instable, bling bling. Et ici, rien. Intéressant *moue sarcastique*

Commentaires