Récemment, dans un livre, j’ai lu : On ne « tombe » pas amoureux de (ou alors on « s’élève » amoureux) ; c’était dans Petit x Histoires provisoires, d’Isabelle Clerc. Dans un autre livre, j’ai lu : (…) je tombais de sommeil, si je peux dire qu’allongé je tombais de sommeil (…) ; c’était dans K.622, de Christian Gailly (dont il sera question dans ce blog un peu plus tard).
Ces livres m’étaient-ils tombés entre les mains ? Non, je les avais achetés en les prenant sur l'étagère d'une librairie. Et ils ne me sont pas tombés des mains, non plus, puisqu’au moment où j’écris, ils sont posés devant moi !
Mais ils m’ont incité à rechercher des expressions contenant ce verbe, expressions qui mériteraient d’en utiliser un autre.
Par exemple, quand le soir tombe, il ne doit pas faire bon de n’être pas abrité.
S’il m’arrive de tomber sur quelqu’un dans la rue, il faut espérer que je ne lui fasse pas mal.
Est-ce qu'une chute aide à faire tomber la fièvre ?
C’est rarement en tombant le masque qu’on tombe la personne qu’on désire…
Cherchez, vous aussi, des expressions contenant ce verbe et amusez vous, comme je viens de le faire, à en détourner le sens, par exemple en gardant de ce verbe son sens premier : être entraîné vers le bas sous l'effet de la pesanteur.