Roman - Livre de poche - 240 pages - 4.00 €
4ème de couv : Près du village de Werst, en Transylvanie, se dresse le château des Carpathes qui depuis le départ du dernier représentant de ses seigneurs, Rodolphe de Gortz, est complètement abandonné et fui par tous tant les rumeurs alarmantes et de folles légendes circulent à son sujet. Un jour, une fumée est aperçue au faîte du donjon. Malgré leur peur, le jeune forestier Nic Deck et le docteur Patak partent en reconnaissance et sont victimes demé phénomènes surprenants. Peu après ces événements, le comte Franz de Telek qui voyage pour oublier la mort de sa fiancée, la cantatrice Stilla, arrive à Werst. Apprenant que le château des Carpathes appartenait à celui qui l'avait maudit au moment du décès de la Stilla, il décide de s'y rendre...
Ce billet est rédigé par Maguy, élève de 4ème.
En effet, suite à une correspondance avec une professeur de français qui lit mon blog, j'ai proposé de publier, de temps en temps, les meilleures chroniques écrites par ses élèves.
Billet précédent ICI. Et donc aujourd'hui, la parole est à Jenyfer
L'avis de Jenyfer: Le château des Carpates est un récit intrigant à mi-chemin entre le fantastique et l’anticipation scientifique.
Nous sommes à Werst, en Transylvanie, dans le charmant pays natal de Dracula. Le château en ruines de Rodolphe de Gortz est-il hanté ? Que penser de ces phénomènes inquiétants qui s’y produisent ? C’est à ce moment-là que choisit de revenir un certain Frantz de Telek.
Le narrateur opère alors un flash-back : l’histoire tragique d’une jeune cantatrice que se déchirent Frantz de Telek précisément et le Baron de Gortz. Mais la voici qui réapparait à Frantz. Comment l’expliquer ? Sans en dévoiler davantage au futur lecteur, disons que Jules Vernes comme Gaston Leroux, dans Le Fantôme de l’opéra aime les inventeurs à l’imagination débordante ….. : le premier téléphone, les techniques d’espionnage, les appareils phonographiques, la bombe…..
Jules Vernes avait fait une foi enflammée dans le progrès : il libérera l’homme et le monde, croyait-il. Aussi chaque roman lui était un moyen d’enrichir la connaissance scientifique du lecteur. Chaque invention est illustrée d’une description claire et précise, le lecteur adhérant à l’incroyable.
Et Jules Verne n’en perd pas le fil de son histoire. On ne s’ennuie pas une seule seconde sur les pas de Nick Dexck qui veut obstinément visiter le château pour découvrir le secret qu’il cache, le parcours du combattant de Franz de Telek pour retrouver la Stilla, son adversité face à tous les murs au propre comme au figuré, la crypte, le mur de briques ….
Enfin, notre professeur a beau dire que Jules vernes n’est pas un styliste, force est de constater qu’il pousse le détail à différencier le langage de chaque personnage, du bourgeois au paysan.
Malgré tous ses atouts littéraires, deux points négatifs qui ont pu faire de l'ombre à ma lecture palpitante : l’intrigue tarde à démarrer réellement. Impatiente de rentrer dans le vif du sujet, le début du livre m’a paru compliqué et ce n’est qu’après la lecture de quelques chapitres que j’ai pu commencer à entrer dans l’histoire et à m’imprégner du roman. Certains passages sont ardus, le style particulièrement soutenu, d’autant que les passages dialogués s’y faisaient rares.
De même, on peut reprocher à Jules Verne de dresser des descriptions toujours très, - trop ? - précises qui me semblent parfois pas toujours nécessaire et finissent par briser le rythmer du récit, notamment la description du château et de ses bâtiments. Elles ont certainement un sens que je n’ai pas encore saisi. J’ai tout le temps : Jules Vernes, c’est comme Tintin, il nous accompagne de 7 à 77 ans.