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Union européenne: Le cauchemar de la stagflation

Publié le 08 février 2008 par Danielriot - Www.relatio-Europe.com

STAGFLATION : Le mot revient très à la mode dans les milieux proches de la banque centrale…La stagnation (pour ne pas dire la régression) dans l’inflation. Autrement dit : le niveau de vie bouffé par les deux bouts. Démoralisant. Comment en sortir ? L’orthodoxie de la Banque centrale a sans douté atteint ses limites, mais les taux ne constituent pas la seule clef. Les pays les plus fragiles sont bien sûr ceux qui ont des finances publiques les moins saines, des exportations les plus faibles et le taux de croissance les plus bas… « C’est du sérieux »,  devrait redire Sarkozy… Pendant que son affaiblissement politique atteint même la ministre de l’économie :les démentis sur une « démission refusée » de Mme Lagarde sont peu convaincant. Il ya crise et malaise. Et le malaise aggrave la crise.

Si la BCE a laissé inchangé son principal taux d'intérêt, qui sert de référence au loyer de l'argent au jour le jour, à 4 %, c’est parce que le thermomètre de l’inflation n’est pas bon : l'inflation a atteint 3,2 % en janvier en rythme annuel dans la zone euro… La hausse des prix est au plus haut depuis quatorze ans. Mauvaise période pour faire ou tenir des promesses sur le niveau de vie… D’autant qu’il est trop tard pour regretter un certain « cadeau fiscal » qui ne relance en rien ni la croissance ni les investissements producteurs d’emplois.. .

Moins de trois semaines après le mini-krach du 21 janvier sur les marchés boursiers, M. Trichet doit avouer  que les incertitudes sont « inhabituellement élevées ». Une belle litote pour reconnaître que la situation est grave.. « Les fondamentaux de l'économie de la zone euro restent sains », se rassure-t-il. . « Mais la croissance sera peut-être inférieure à son potentiel »… D’où un pari des financierssur une baisse des taux. Sans doute à partir de juin, selon les experts…qui n’en savent pas plus que les profanes puisque les grenouilles de la météo conjoncturelle sont plus qu’énigmatiques.

Le problème  se résume en une question : Où est le moindre mal, dans l’inflation ou dans la décroissance ? La FED répond « la deuxième ». La BCE « la première »… Il y a une logique : les conditions du marché ne sont pas identiques des deux cotés de l’Atlantique Mais le grand écart qui est ainsi fait n’est rassurant pour personne. Et les deux maux ont une tendance à s’ajouter. Le combat doit se mener sur deux fronts. Alerte rouge…

William PETITJEAN



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