DSK est d'ores et déjà condamné. Il a violé cette jeune femme. Et ses amis qui le défendent, intellectuels, socialistes, sont d'abominables machistes comme ne nous l'ont pas envoyé dire Denise Bombarbier et tant d'éditorialistes de la presse anglo-saxonne.
Mais où sont les preuves de sa culpabilité? Nous n'avons pour l'instant que le témoignage de la victime que seule la police a entendue, la réputation de DSK de faire sa cour de manière très pesante et… beaucoup de confusion : erreurs de la police sur l'heure, sur les vidéos (on le voyait parait-il sortir en toute hâte de sa chambre alors qu'il n'y a pas de caméras dans les couloirs de cet hôtel), le frère de la victime dont le témoignage a fait tant de bruit se révèle un ami… Tout cela mériterait, au minimum, un peu de prudence. Je veux bien que DSK soit un fou de sexe, mais même pour un pervers, sauter nu sur une femme de chambre inconnue dans une chambre d'hôtel n'est pas banal. Et téléphoner ensuite sur le lieu du crime pour réclamer son téléphone parait pour le moins imprudent.
Tant qu'un peu de clarté ne sera pas mis sur tout cela, mieux vaudrait garder son calme. Les présomptions de sa culpabilité sont fortes, mais cela ne suffit certainement pas à le condamner. La présomption d'innocence est aussi une manière de donner à la justice le temps de faire son travail. A trop la fouler, on risque de prononcer une condamnation avant même d'avoir mené l'enquête.