François Hollande voit s'ouvrir devant lui un espace inattendu. Tout semble réuni pour qu'il devienne le "tempérament à la mode" : un Pompidou de centre gauche qui respire la province et le bon sens sans ostentation.
Il devait être en "seconde division" face à la "porsche" qu'était DSK.
Mais, très probablement, l'opinion va corriger le tir dans le profil de ses représentants. Les excès de DSK vont emporter une génération trop flambeuse pour mériter la confiance.
Or c'est bien de confiance dont il sera désormais question en mai 2012 avec une opinion qui va lire dans les tempéraments.
Les ouvriers et les employés quittent le PS. Il est vrai que l'énoncé des actifs du couple DSK peut donner le sentiment que le PS est désormais au-dessus des moyens des classes moyennes quand l'avocat de DSK annonce, comme hier, un compte bancaire à 7 chiffres aux Etats-Unis.
C'est la chance de François Hollande. Il ne faisait pas la course dans la même catégorie. Par conséquent, il va pouvoir capitaliser le probable brutal coup de volant que va donner l'opinion.
Son choix de "candidat normal" prend tout son sens au point même qu'il pourrait être question de s'interroger sur les connotations initialement accordées à ce qualificatif de "normal"...
C'est une autre présidentielle qui s'annonce et l'humilité comme "l'inexpérience des fonctions gouvernementales" peuvent devenir des qualités majeures.