L'inquiétude vis‐à‐vis de l'avenir, un professionnel de Santé sur 2 la ressent, en particulier face à la charge de travail administrative, à la succession des réformes de santé mais aussi face à l'exigence importante des patients. C'est la principale conclusion du baromètre du Groupe Pasteur Mutualité (GPM) sur « Les préoccupations des professionnels de santé »: Si 98% restent attachés à leur profession, 85% des professionnels de santé jugent aujourd'hui leur activité difficile.
Ce sondage a été réalisé par l'Institut ViaVoice pour GPM par interviews du 13 avril au 4 mai 2011 sur un échantillon de 406 professionnels de santé exerçant en France métropolitaine représentatif par méthode des quotas appliquée aux cinq principales professions de santé: médecins, infirmiers, pharmaciens, masseurs‐kinésithérapeutes et chirurgiens‐dentistes.
Une vocation avant tout: 98% des professionnels de santé se déclarent attachés à leur métier, dont 81% « très attachés ». C'est une “vocation de soigner des gens”, pour 73% des professionnels interrogés, une forme d'altruisme pour 35% et de valorisation sociale pour 18% (une opinion que partagée d'ailleurs par 32% des pharmaciens et 17% des infirmiers).
Trop d'administratif! Si la rémunération n'apparaît pas comme prioritaire dans la notion d'attachement au métier (7%), 85% d'entre eux jugent leur métier difficile, un taux qui atteint 94% pour les pharmaciens et 91% pour les infirmiers. Multiplication des impératifs réglementaires, réformes successives du secteur de la santé et du parcours de soin, 80 % des professionnels de santé se plaignent ainsi des « tâches administratives envahissantes », et plus spécifiquement les médecins (87%).
L'exigence des patients apparaît comme le second motif d'inquiétude, avec une évolution de ces rapports entre professionnels de santé et patients ces dernières années, les patients étant jugés de plus en plus exigeants par 53 % des professionnels interrogés (dont 75 % des chirurgiens‐dentistes contre 44% des pharmaciens). 21% des infirmiers mentionnent également la nécessité de la coordination des soins comme une difficulté dans l'exercice de leur métier.
Enfin, si contrairement à certaines professions accomplissant des missions d'intérêt général, la majorité des professionnels de santé ne se sent pas mal-aimée au sein de la société française -89% d'entre eux pensent ainsi que la population a une bonne image de leur profession-, si 96% se sentent utiles pour la société, la confiance des professionnels de santé vis-à-vis de l'avenir est donc aujourd'hui très partagée.
Source: Sondage Groupe Pasteur Mutualité, premier mutualiste des professionnels de Santé
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