Cette semaine voici la preview de Vamos là!, d' Osada Yoshimi, un josei publié par Doki Doki dont je vous annonçais l'arrivée avec le sourire. Un sourire confirmé par la lecture du premier volume... Voici de quoi il en retourne.
C'est à moi qu'tu parles ?
Violente, asociale, carrément flippante si on en croit ses camarades... Yû Kamasaki n'est pas ce qu'on peut appeler un modèle d'intégration au sein de son lycée. Personne n'ose approcher cette jeune fille abrupte et sauvage. Résultat : elle est seule et victime d'une réputation dont elle n'arrive pas à se défaire, et qui empire d'année en année.
Mais en cette seconde année de lycée, sa camarade de classe Asami Kume en a décidé autrement. La coqueluche de l'établissement finit par nouer le contact avec Yû et parvient même à la convaincre de s'inscrire au club de Futsal... Ce qui ni ravit pas forcément tout le monde.
Premiers bonjours, premières amies, premiers garçons... Yû découvre la vie sociale adolescente et ses difficultés, surtout pour un ours (très) mal léché.
Du josei au lycée
Les asociaux ne sont jamais ce qu'ils laissent paraître et il se cache, derrière les murailles de certains, des personnalités très intéressantes. C'est le cas de Yû, l'héroïne pour qui la mauvaise réputation et l'isolement sont devenus des fardeaux quotidien. Cette " fille qui fait peur et qui met une sale ambiance " - dixit ses camarades - tente de se persuader qu'il vaut mieux être seule qu'accompagnée par ses dindes qui n'ont visiblement rien de mieux à faire. Une histoire qui devrait rappeler des souvenirs à de nombreuses lectrices...
Rejeter avant d'être rejetée est un célèbre leitmotiv dans l'art du relationnel. Mais à cette solitaire sauvageonne la mangaka Osada Yoshimi oppose rapidement son antithèse : Kume, une élève populaire et charismatique qui va désarçonner Yû.
Elle parvient aisément à percer la carapace de cette dernière par une amitié franche et en faisant fi des apparences. Le combat de Yû contre elle-même et ses habitudes de taciturne devient aussi drôle qu'attachant et la mangaka a le bon goût de semer le parcours d'embûches, car il n'est jamais simple de passer de chenille à papillon, surtout quand on a 16 ans.
Avec ces fortes têtes et une violence physique remplacée par les rumeurs et autres armes insidieuses de la gente féminine, il flotte un petit parfum de Rookies sur , lorsque le club de Futsal réunit une galerie de caractères bien trempés qui vont apprendre à vivre ensemble, en abaissant progressivement leurs barrières. Les tomes suivants nous diront quelle place est réservée au sport lui-même, bien qu'il ne faille pas attendre non plus une compétition à rallonge, la série s'achevant dès le troisième tome... Une autre bonne raison de se laisser tenter.
En tout cas, pour l'instant, ce sont les personnages qui mènent la danse, avec humour et un dessin qui a tout pour séduire son lecteur. Pour ceux qui ne sont pas emballés par la couverture sachez qu'à l'image de ses héroïnes le plus beau est à l'intérieur. Tant de couvertures alléchantes m'ont déçues une fois le manga ouvert que c'est une bonne chose que ce soit parfois l'inverse.
Même si le chara-design (de Kume notamment) ne sort pas des sentiers battus, les protagonistes possèdent un large panel d'expression et Osada Yoshimi excelle dans les introspections ou les colères de son héroïne. La mangaka joue aussi habilement sur l'épaisseur des traits pour installer une ambiance triste ou chaleureuse et achève de nous plonger dans son histoire.
Le premier tome est paru le 13 avril dernier, vous savez donc ce qu'il vous reste à faire la prochaine fois que vous irez vous ballader chez votre revendeur de drogue mangas préférés !
En attendant, un premier extrait est disponible sur le site de l'éditeur.
Sama It!