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Moralité : et si la droite fermait (enfin !) sa gueule ?

Publié le 20 mai 2011 par Mister Gdec

 Moralité : et si la droite fermait (enfin !) sa gueule ? Après les sommations d’usage, auxquelles seulement quelques blogueurs  courageux ont répondu, me voilà obligé de faire le sale boulot moi-même, et de répondre vertement – l’adverbe rougement n’existant pas hélas – à sa majesté des mouches du coche (ces riches qu’il défend si bien, et ces ministres d’un gouvernement à leur botte) comme il se doit.

 Tout d’abord, il me semble particulièrement périlleux de s’annoncer vainqueur d’une bataille, celle de la morale publique,  alors que l’on est déjà classé soi-même depuis bien longtemps comme hors concours et cela de  toutes catégories confondues, de l’extrême gauche à l’extrême droite en passant par ce centre qui n’existe pas plus ou  si peu. Monsieur Sarkozy a balayé tellement large depuis le début de son quinquennat dans les mesures et les personnalités qu’il a promues, directement ou indirectement, que nous voila tous concernés par son impéritie… Beau résultat : celui de dresser tout un peuple contre ses élites.

  L’affaire DSK en est d ‘ailleurs l’un des points de cristallisation assez fameux, comme l’analyse si brillamment Agnès, du blog Le Monolecte, et dépasse largement au vu de son retentissement les clivages partisans (mais non point les clivages sociaux, hélas…).

 Que vous le classiez quant à vous, gens de droite, à gauche parce que cela vous arrange,  fait partie des règles de votre jeu politique, qui ne s’embarrasse pas de morale. Car nous autres, de gauche, savons combien il ne l’est pas : comment le peuple pourrait-il s’identifier à un tel homme ? Et puis, assez de sornettes,  cet homme fait davantage partie des vôtres… Cette oligarchie agissante à droite comme dans une pseudo gauche et les milieux médiatiques traditionnels corrompus qui se réunissent si volontiers entre eux dans le cadre des célèbres Dîners du Siècle, dont Strauss-Kahn faisait partie, comme certains d’entre vous…

 Nous n’oublions d’ailleurs pas, nous autres, antisarkozystes primaires et secondaires, qu’il fût poussé à son (avant-hier encore…)  poste de Directeur du Fmi par vous-mêmes et vos élites arrogantes. Vous avez donc beau jeu de vous déjuger aujourd’hui de vos responsabilités.

 Et puis, en termes de morale publique, commencez donc par nous montrer l’exemple que nous appelons nos vœux ! Car votre action présidentielle parle contre vous :

 Pour preuve, votre parti n’est-il pas allé jusqu’à proposer des lois que le FN lui-même n’aurait pas renié ?

 Avez-vous  hésité un seul instant dès le début de votre mandat, probablement sous l’influence de vos conseillers de l’ombre dont on connaît à présent pour certains  la provenance frontiste  à nommer un Ministère par une appellation d’une fâcheuse connotation nationaliste, qui sentait bien mauvais, comme un clin d’œil à ses extrêmes populistes, racistes et xénophobes ?

  N’êtes vous pas l’auteur essentiel des pires dérives que notre pays ait connu ces dernières décennies en matière de respect des êtres humains, après les trop fameuses polémiques sur les Roms, celles qui se sont déchaînées à l’occasion du débat sur l’identité nationale ou sur l’Islam, déguisé tant vous en aviez honte en pseudo débat sur la laïcité, reprenant ainsi les thèses à la mode du front National et des identitaires, dont certaines figures connues  demeurent impunies malgré leurs exactions ?

 Votre bilan n’est-il pas celui d ‘un homme qui n’a rien fait de ce pour quoi il avait été élu, celui du record des promesses non tenues, comme nous le prouve chaque année de manière réactualisée notre ami Juan, de Sarkofrance  ?

 

Moralité : et si la droite fermait (enfin !) sa gueule ?
Vos poulains ne sont-ils pas ceux qui ont lancé ce bien triste débat qui n’en est pas un sur nos plus démunis que vous avez osé désigner comme le « cancer de la société » au plus grand mépris de notre devise nationale qui inclut pourtant, si mes souvenirs sont justes,  ce mot si cher à notre cœur de français : Fraternité ?

 La notion de conflits d’intérêts n’a-t-elle pas connu ses plus grandes illustrations sous votre règne autocratique qui s’interroge si peu sur cette notion,  tant vous avez depuis toujours su jouer habilement de vos relations dans un champ comme dans un autre à travers votre ancien métier d’avocat d’affaires… Encore faudrait-il s ‘entendre sur lesquelles dont on parle ! Celle-là non plus, nous ne l’avons pas oubliée, malgré la fâcheuse tendance des médias actuels à surfer sur la vague de l’information en temps réel sans se préoccuper de l’enchaîner au passé de manière cohérente et argumentée.

 Enfin, n’êtes vous pas celui qui a rendu le mot népotisme célèbre dans le monde entier, en voulant propulser votre fils là où on ne l’attendait pas pour ses compétences personnelles ?

 Et encore, je ne m’abaisserai pas à fouiller dans les poubelles, contrairement à vos ministres d’une droite qui n’a plus de populaire que le nom et sa fâcheuse tendance à marcher dans les traces funestes d’un soi-disant socialisme un peu trop national à mon goût et à celui de l’histoire… Je n’irai pas non plus rechercher des délits et d’ autres turpitudes dans votre « propre » passé, à vous et vos semblables, qui à mon sens relèvent de la vie privée, et non politique : vous vous souvenez ? Celle dont vous ne relevez guère le niveau …

je note quant à moi (mais c’est, cette fois-ci, une opinion toute personnelle),  un certain glissement sociétal français qui consiste à ce que, alors qu’autrefois s’imposait à tous (et notamment aux médias)  une certaine prudence pour ne pas franchir la ligne jaune entre vie privée et vie publique, on en arrive aujourd’hui à une telle transgression et à ce navrant mélange des genres que tout un chacun peut cosntater. Cette évolution (qui est pour moi une régression en termes de drotis fondamentaux de l’être humain, politique ou pas) vous est en grande partie dûe, vous qui avez si peu su faire le distingo dès le départ  entre votre vie privée –  que vous utilisez si volontiers  – et votre vie publique, ce qui ne vous grandit guère…

 La morale de l’histoire, c’est que quand soi-même on a pas le cul propre, il vaut bien mieux fermer sa gueule… Et j’ai trouvé sur le coup la vôtre bien grande. Et comme  il n’y a pas de pire  roquet que celui qu’on laisse impunément japper…. Cela méritait bien ce grand coup de pied au derrière, n’est-ce pas ?


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