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En France, DSK serait resté en prison

Publié le 20 mai 2011 par Fcollette

Sans préjuger de sa culpabilité, les charges qui pèsent contre DSK sont lourdes. Vues du coté du droit américain, il s’agit d’abus sexuel pour le rapport oral forcé, de tentative de viol pour la tentation de rapport vaginal et de séquestration de personne pour avoir fermé la porte de la chambre.

Le droit français ne fait pas les mêmes distinctions entre les relations orales et vaginales, et dès lors qu’elles sont obtenues par la force, il considère qu’il s’agit d’un viol pur et simple.

DSK vient de benéficier d’une libération sous caution, à des conditions exceptionnelles (voir mon post), on peut se demander quel aurait été son traitement s’il avait été poursuivi par la justice française, et en particulier s’il aurait pu échapper à la détention provisoire.

Une des élément juridique de référence est l’article 344 du code de procédure pénal prévoit qu’un prévenu puisse être maintenu en détention provisoire pour “empêcher une pression sur les témoins ou les victimes ainsi que sur leur famille”.

Or, ce à quoi nous assistons depuis quelques jours c’est à la chute d’un véritable mur du silence sur les pratiques de DSK vis à vis des femmes, et nous voyons apparaître un portrait de lui plus proche du violeur en série que du gaulois chaud lapin qu’on nous avait présenté jusque là.

Une constante qui semble apparaître dans les comportement de DSK c’est la pression sur ses victimes, exercée grâce à son aura et sa position au sein du PS, en encore à son pouvoir hiérarchique comme au FMI par exemple.

Dans un article du times, le journaliste Bruce Krumley cite un avocat français qui détiendrait une pile entière de plaintes de femmes à l’encontre de DSK. La plupart d’entre elles seraient soit militante, soit sympathisante du PS ou soit encore dans la mouvance de la gauche, ce qui rendrait difficile pour elle de rendre public les attaques sexuelles dont elles affirment avoir été victimes de la part de DSK.

C’est d’ailleurs aussi le cas de Tristane Banon, qui avait 21 ans au moment des faits dont elle accuse DSK, et dont la mère est élue socialiste et strauss-kahnienne …..

C’est aussi le cas de Piroska Nagy, la collaboratrice de DSK pour laquelle il a été blanchi de l’accusation de lui avoir fait profiter d’avantages indus en lien avec sa relation avec elle, mais qui dans un courrier au conseil d’administration du FMI a écris qu’elle n’avait pas eu d’autre choix que d’accepter cette relation avec DSK, compte tenu de son insistance et de sa position hiérarchique.

D’une certaine manière, le comportement récurrent de DSK semble d’avoir obtenu des “consentements” forcés de la part de ce qu’il faut appeler ses proies, consentement obtenus grâce aux moyens de pression qu’il avait sur ces femmes.

Et c’est bien dans ce cadre là que la détention préventive est prévue par la loi française.

Une des conséquences de la décision du juge de New York de le libérer sous caution est que, en en faisant un homme à nouveau libre, le juge lui a redonné une partie de sa crédibilité ce qui a redonné de la force à sa capacité de pression sur ces femmes françaises qui n’ont jamais osé parlé et aller au bout de leurs accusations en les rendant publiques jusqu’à présent.

Alors même que s’ils existent, et la probabilité est forte, le témoignage de ces victimes serait primordial dans un procès qui va avant tout se jouer dans la parole de la femme de ménage contre celle de DSK.

Pour que la justice puisse avancer sereinement, il aurait donc fallut que DSK reste en détention jusqu’à son procès.

En France, DSK serait resté en prison

Tags: , la chute, article 344, pouvoir hiérarchique, des femmes <BR/>

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