« Ne boudons pas notre plaisir lorsque les Socialistes sont rassemblés et pas pour soutenir un camp contre l’autre mais réunis autour d’un projet pour la France ». En accueillant, Michel Sapin, Secrétaire National du PS, Jean-Jacques Thomas est, en effet, revenu sur « le temps du projet » inscrit dans un calendrier débuté par les élections cantonales. Après l’approbation (unanime) du Conseil National, les militants vont, donc, s’approprier les trente engagements socialistes sur lesquels les deux orateurs ont axé l’essentiel de leurs interventions.
De la création des 300 000 emplois d’avenir dans le domaine de l’innovation environnementale et sociale à la sécurité sociale professionnelle en passant par la modulation de l’impôt sur les sociétés en fonction du réinvestissement (ou non) des bénéfices dans l’outil de production, le pacte éducatif, le Service public de la Petite Enfance, l’allocation d’études pour les jeunes adultes ou la transition énergétique : la salle est largement intervenue pour commenter ou découvrir les grands axes du programme 2012.
Auparavant, Jean-Jacques Thomas avait insisté sur l’importance de cette étape essentielle « à passer sans divergence pour ne pas s’affaiblir ». Toujours pour le 1er Secrétaire Fédéral, « le projet constitue une occasion privilégiée de renouer le dialogue avec les Français » et, ajoute-t-il, « même si la Droite critique ces propositions, c’est plutôt une bonne chose. Au moment où, en France, l’assistance n’est plus publique, l’Education plus nationale et la sécurité plus sociale, il importe donc de se mobiliser pour expliquer et convaincre ».
Convaincre : Michel Sapin a apporté à Soissons son expérience pour « justifier de la prise en compte des réalités de la France », mais également « de l’existence de marges de manœuvre qui laissent la place à la volonté politique ». D’expliquer : « on ne sort pas de la difficulté sans effort, mais, contrairement à l’actuel Gouvernement, nous nous appuyons sur un effort justement réparti ». D’où la priorité donnée à une redistribution équitable de la fiscalité et à la suppression des cadeaux fiscaux aux plus riches estimés par l’ancien Ministre à 70 milliards ces dix dernières années. Et pour illustrer ses propos Michel Sapin n’eut que l’embarras du choix. A commencer par le chèque de 32 millions d’euros adressé à Mme Betancourt, mais payé par l’emprunt et par le déficit.
Jean-Jacques Thomas