L’émission de David Pujadas, hier, sur France 2, nous en a appris beaucoup.
Deux phrases, là-dedans, ont particulièrement résonné à mon oreille : « très misogyne » à propos de la culture française et « il aime les femmes ! » clamé par l’un de ses partisans au sujet de DSK.
Le comportement « agressif » de l’ex leader socialiste a été reconnu.
D’autre part quelqu’un a attiré l’attention sur l’étrange passivité des femmes françaises face à des phénomènes pénibles tels que la « drague lourde » et le harcèlement (duquel on a bel et bien rappelé qu’il s’agissait d’un « délit »).
Même forme de « minimisation » du côté de ces messieurs qui assimilent tout ça à de la « gaudriole » : on pouffe de rire, on sort blague sur blague, mais on ne fait rien, on ne dénonce pas. Et il n’est en aucun cas question que de tels comportements écornent l’image de marque d’un personnage public . Après tout, nos dirigeants se doivent d’être de « vrais mâles », qui ont de la testostérone !
On a aussi, au cours de l’émission, prononcé le mot d’ « archaïsme », de « retard » à propos de la France.
J’ai trouvé cette émission remarquable, il fallait la faire. Ouvertement, elle a osé appeler un chat un chat, en parlant de « certaines pratiques » en usage dans le monde politique et journalistique hexagonal.
Mais faut-il qu’un pays étranger « mette la honte » aux Français pour en arriver là ?
Dommage, tout de même, pour un pays qui se veut, qui se croit si « avancé » (si avancé qu’il passe son temps à donner des leçons de « féminisme » aux musulmans et à d’autres peuples du Tiers-Monde)
Il y a cependant progrès : à aucun moment, nous n’avons entendu de défenseur de la bonne vieille (et inamovible) « exception française » (dont fait partie, aussi, la tradition de « gauloiserie ») et si l’on a, au passage, comme de juste, égratigné le « puritanisme américain » et critiqué certains aspects des mœurs judiciaires et policières de l’Oncle Sam, on n’en avait pas moins l’air bien humble face aux « leçons » venues d’Outre-Atlantique. Aucune ombre de dérision, d’arrogance, une fois n’est pas coutume .
Avec la lamentable affaire Strauss-Kahn, la France, c’est sûr, en a « pris un coup ».
Cela l’aidera-t-elle à évoluer, à devenir plus adulte ?
Dans ce cas, DSK aurait quand même été « utile à son pays »
P.L