Roman - 100 pages
Editions Stock - octobre 2008
Un citadin vit dans le monde contemporain, sans s'empêcherUne couverture au titre écrit en blanc sur blanc, lisible uniquement par son relief. Du coup, la présentation fait un peu prétentieuse puisqu'on ne lit que le nom de l'auteur. Cet auteur, il m'avait marquée avec Supplément au roman national, un livre superbement écrit, cinglant, ultra contemporain. Mais avec cette question blanche, quelle déception ! Le narrateur parle de ces penchants morbides, ne pouvant s'empêcher à tout moment de la journée de rapporter ses préoccupations à la Mort. Autour de lui, son entourage c'est A., la femme avec qui il vit, et B., C., D. et E. Le lecteur est donc enfermé avec ce seul narrateur comme personnage vraiment incarné. Puis, sa femme tombe malade d'un cancer, et la Mort se met à vraiment lui faire face.
d'avoir des réflexions sur la Mort et sur l'identité de chacun.
Extrait :
"Je quitte mon domicile, un matin sans intrigue. Le métropolitain, les moments de marche, le maigre voyage jusqu'au lieu de travail. Je jouis d'être parmi les corps. Il me font de l'effet avec leurs peaux précieuses, leurs cols de chemise. Je les regarde souffler, fermer les yeux, remettre un habit en place. Les gestes tendres affluent au visage. Derrière, le pourrissement est en marche. Je frémis à l'idée de mort, des taches dans l'étoffe des poumons, d'une douleur suspecte dans le coude."
Il y a aussi dans ce roman ce point qui est relayé par la quatrième de couverture : le narrateur se sent en décalage avec son image, sa peau blanche lui semble inadaptée, il regrette cette identité "blanche" qui est synonyme d'absence d'identité, et d'absence de culture, de rites, permettant d'appréhender la mort et les douleurs de la vie.
Et puis, le narrateur prend sur ses épaules toute la culpabilité du passé esclavagiste et colonial de l'Europe, des Blancs. J'ai beau n'être ni blanche ni noire, ça m'a exaspérée. Pffff, quel livre... Passons !
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L'avis de ChonchonParis - La vie de Chonchon