Miss Van | Art In The Streets

Publié le 20 mai 2011 par Roughdreams @popsurrealisme

Miss Van fait partie des quelques artistes français participant à l’exposition Art In The Streets présentée depuis le mois dernier au MOCA (Los Angeles) et dont je vous ai déjà parlé ici. A cette occasion, elle a crée une pièce intitulée « Hypnotic Flower »… Un texte explicatif de Delphine Delas vient nous en dire plus sur cette œuvre :

“En face de nous, une fleur irradiante, avec ses pétales, épanouie, étendue et noble, en bois massif, vernis et peinte de plusieurs couleurs. Cette fleur comme une roue qui tourne, se définit comme une prêtresse du temps et de son propre destin. Maitresse d’elle-même, elle est plantée devant nous, comme on plante un drapeau, aux couleurs de son propre pays et ses propres symboles. Et sous cette banderole, tel un peuple vivant pour cet imaginaire, ces figures délicates, droites comme des guerrières amazones, sont toutes unies et multiples à la fois. Elles défendent avec grâce leur âme, au nom de la liberté de ce qu’elles veulent dévoiler ou cacher. Ces regards féminins masqués, envoutants, hypnotiques, sont pris dans un prisme infini, qui suivant les tours giratoires de la roue, forment ainsi un cycle; le cycle iconographique du langage esthétique de Miss van. Déesses de leur propre royaume, elles gouvernent désormais sur un jeu de cirque en forme de roue, celui de la vie et de ses facettes. ‘Masque ou décor? Salut! J’adore ta beauté.’ — Charles Baudelaire (les fleurs du mal).”

« Before us, a radiant flower, its petals blossoming wide and regal, made from solid wood, varnished and painted in different colours. This flower, like a winding wheel, defines itself as a priestess of time and destiny. Her own mistress, she stands planted in the ground before us, like a flag bearing the colours of its country and its own symbols. And under this banner, like a nation living for this dream world alone, these delicate figures stand as straight as Amazon warriors, all of them unique and legion at the same time, gracefully fighting for their soul in the name of the freedom to choose what they wish to unveil or to obscure. These womanly, masked looks, spellbinding and hypnotic, are caught in an infinite prism as they follow the whirling turns of the wheel to create a cycle; the iconographic circle of the aesthetic language of Miss Van. Goddesses in their own kingdom, these henceforth rule over a wheel-shaped circus game, the game of life and its facets. ‘Hail, Mask or curtain! Thy beauty I adore.’ — Charles Baudelaire (The flowers of evil).“

** Mécanisme rotatoire par Guillermina et photos de Jackson Serafim Henrique.

Source : Jonathan LeVine Gallery