Jusqu'au 26 février 2012, une exposition temporaire présente l'évolution de la ville romaine, LUTECE, avec ses beaux monuments, son cardo maximus (la rue Saint-Jacques), le decumanus (axe est-ouest, la rue des Ecoles) ses thermes monumentaux (Cluny, Collège de France), ses forums et basiliques, ses arènes, les deux ponts qui relient l'île à ses deux rives. Au temps du Haut-Empire, sa superficie est d'environ 100 hectares, la ville ne comporte pas de remparts et se situe essentiellement rive gauche.
Lutèce ne fut à aucun moment capitale de province. Plusieurs empereurs s'y installent comme Julien l'Apostat en 357 puis en 359, qui fait de la ville une plaque tournante de la défense contre les invasions.
On évoque naturellement le geste de Sainte Geneviève protégeant Paris d'Attila en 451, déclarant :« Que les hommes fuient, s’ils veulent, s’ils ne sont plus capables de se battre. Nous les femmes, nous prierons Dieu tant et tant qu’Il entendra nos supplications. »...
Au IVème siècle, la belle cité se dégrade cependant et se contracte - elle n'occupe plus que 25 ha - elle se dépeuple et on commence à réemployer les éléments des bâtiments anciens pour de nouvelles constructions - vieille habitude antique - afin de s'entourer de remparts. On commencera bientôt à bâtir des églises après que le christianisme soit toléré puis lorsqu'il sera déclaré religion d'Etat.
Les vues cavalières laissent rêveur, oeuvres d'art dans la plus grande tradition des lavis d'architectes du XIXème siècle, dans de douces couleurs, d'une précision qui nous font comprendre comment la vie quotidienne se déroulait dans cette période trouble du commencement du déclin de l'Empire romain.
Qui font beaucoup penser à Jacques Martin et son héros gaulois ALIX.....
Des images à admirer, en se procurant aussi le livre-catalogue de l'exposition (29€, éditions Paris-Musées) tout à fait éclairant.
Exposition "Et Lutèce devint Paris", jusqu'au 26/02/2012 à la Crypte archéologique du parvis de Notre Dame, Place Jean-Paul II, tous les jours sauf lundis et jours fériés et Pentecôte, 3€.