Anish Kapoor, Leviathan, installation au Grand Palais
Le grand événement de l’art in situ à Paris s’appelle Monumenta. Une fois par an un artiste investit l’immense verrière du Grand Palais en y créant une œuvre d’art spécifique.
En ce moment vous pouvez y découvrir l’œuvre de l’artiste indien Anish Kapoor, une réussite absolue qui dépasse de loin celles des trois éditions précédentes. Le travail de cet artiste est très souvent monumental donc il avait dès le départ de grandes chances de réussir le pari d’occuper intelligemment les 13 500m2 du Grand Palais.
Léviathan est une œuvre saisissante qu’il est bien difficile de décrire et qu’il faut absolument voir pour comprendre. Entre le dirigeable à trois têtes et l’intestin géant sur le point d’exploser, comment qualifier cette œuvre ? Le matériau, de la toile tendue, est de la couleur de prédilection de l’artiste, un violet-rouge sombre. Sculpteur de talent qui à lui seul a presque renouvelé le genre en créant des pièces d’une originalité incomparable tout en étant d’une simplicité extrême. L’artiste résume ainsi ce travail : « Un seul objet, une seule forme, une seule couleur ».
Entrer dans la nef du Grand Palais et voir cette œuvre c’est un peu le « premier effet Kiss Cool » car ensuite il est possible de pénétrer à l’intérieur du monstre. Nous sommes alors dans l’antre, dans le ventre de la mère, sensation renforcée par le peu de lumière naturelle que laisse passer la toile. Il ne semble pas y avoir de lumière artificielle.
Très vite, il me vient l’envie incontrôlable de toucher cette étoffe qui semble si douce dans cette quasi pénombre. Acte interdit s’il en est dans le monde des musées mais que je ne peux contenir, non c’est bien de la toile comme celle des ballons. C’est donc une matière textile qui a été gonflée et où par conséquent aucun accroc ne doit exister. Cinquante personnes ont été nécessaires à la réalisation de cette œuvre, dont de nombreux ingénieurs. Pourtant à l’intérieur il n’y a finalement que du vide. Cependant une menace nous guette. En effet, le titre Léviathan fait référence au monstre de la Bible, qui au moindre faux pas peut détruire le monde. Ici la toile sous pression peut quant à elle faire exploser la verrière à tout instant…
Expérience de contemplation, d’infini, il y a effectivement quelque chose de cet ordre qui se dégage de cette étonnante structure qu’il est impératif de découvrir « en vrai » pour se sentir dépassé par l’art physiquement (10 701 kg et 72 000m3) et mentalement.
Anish Kapoor souhaitait que le spectateur se dise « waouh » une fois à l’intérieur : mission accomplie !
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Monumenta : Anish Kapoor, Léviathan
Nef du Grand Palais
Avenue Winston Churchill Paris 75008
Horaires : Lundi et mercredi : 10h-19h
Du jeudi au dimanche : 10h-minuit
Du 11 mai au 23 juin 2011
Jeu de briques
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Pacman
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