Ce qui traite de la poésie
le mot
la page
grognement de l’être et du porc
mais la première clarté du matin
ou l’air brûlant à midi
ou le foyer route du couchant
viennent de plus loin
d’un bonheur plus ras
d’un rire plus frais
et sur les eaux
mesure du ruissellement de la lumière
clarté
transparence
vers dorés
fonction baptismale de la pensée de la lumière
Ce qui traite de la poésie
naît du rythme et de la chute
cet incendie qui consume la phrase
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Soleil brûlant
vide de la pensée
et d’un abandon désertique
vibrations criardes
sur ce paysage de la pensée
La pensée
ce feu pendu et qui rôde
Et l’amour
est-ce l’amour cette pensée qui nous quitte en brûlant ?
(in « cette pensée qui nous quitte, deuxième version)
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C’est de toujours et de tout temps que la parole hante toute question sur la parole faisant ainsi à elle-même présence et manque. Comme la nuit manque et ne manque pas au jour, comme le oui manque et ne manque pas au non, comme le printemps manque et ne manque pas à l’hiver, le temps, qui ponctue et passe, ne manque pas le manque
(in « Hölderlin, un rire de lait »)
Marcelin Pleynet, Fragments de chœur, vers et proses, coll. L’infini, Denoël, 1984
Marcelin Pleynet dans Poezibao :
bio-bibliographie, extrait 1
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