Difficile de ne pas évoquer l'affaire DSK, et tout autant difficile de ne pas tomber dans un discours du café du commerce.
Tout aussi difficile de ne pas penser comme Christophe Barbier qu'en France, "intelligence vaut indulgence" et à quel point cette approche - un sous-entendu courant en faveur de DSK - est, en l'occurence, machiste et détestable ?
Difficile de ne pas dire que la justice aux USA est assez liée à l'argent, car quel quidam peut avancer autant d'argent pour bénéficier d'une liberté contrôlée facilitant la préparation de sa défense et combien d'affaires ne se terminent pas par une solution financière ?
In fine, on a le sentiment diffus que cela se terminera par de grosses indemnités : à la victime si ses plaintes sont confirmées et justifiées et probablement avec un avocat travaillant en "contingent fees", et aux avocats de DSK les "toujours gagnants" dans ce type de procès.
Car enfin, à ce stade, que peut-on dire ?
a : qu'il y a eu quelque chose dans cette suite du Sofitel. On attend tous l'exposé contradictoire des faits et naturellement toute opinion ne peut qu'être dépendante de la résultante de cet exposé à venir.
b : que s'il s'agit d'un complot ourdi pour faire tomber DSK, c'est qu'à tout le moins, il semble être tombé dans le piège
c : que si les preuves matérielles (ADN) sont formelles et contre lui, dans le système USA, DSK peut toujours changer de tactique de défense… et cela se termine généralement sans procès, avec de grosses indemnités à verser. Grosso modo, on peut être coupable et éviter l'emprisonnement en s'acquittant de fortes sommes d'argent. On a le droit d'appeler cela une justice de classe. Les exemples abondent.
d : que la "victime" (un statut devant être confirmé devant la cour) va voir sa vie passée au peigne fin et qu'en fonction de ce qui sera trouvé et dit, sa parole aura plus ou moins de poids au moment où ce sera parole contre parole. On imagine à quel point ses avocats, intéressés aux résultats, vont travailler le sujet.
On reste assez incrédule ici en Europe sur ce pétage de plomb de la part d'un homme ayant autant de responsabilité si les plaintes déposées sont confirmées. En même temps, il est tout aussi difficile de croire à un montage soudain d'une employée du Sofitel voyant dans l'importance du locataire d'une telle suite, le moyen de gagner vite de grosses indemnités en l'accusant de ces turpitudes gravement condamnables aux USA, scène classique vue dix fois au cinéma.
Le monde des médias en France a été pas mal chahuté dans cette affaire… qui n'en n'est qu'à ses débuts. Car, c'est un fait : il y a les "happy (?) few" qui savent et la grosse masse qui ne sait rien. Ne dit-on pas à Paris que telle responsable politique de haut rang est une alcoolique grave ? N'a t'on pas caché pendant des années la double vie de Mitterand, les "5 minutes douche comprise" de Chirac, les vagabondages de VGE ? Mais les USA ont fait de même avec JFK, non ?
Effet collatéral
Où on constate que face aux gravissimes effets latents de la crise financière, USA et Europe vont probablement unir leurs forces pour que le FMI reste dirigé par un (une) occidental (e). Si Madame Lagarde est choisie pour ce poste, comment la France va t'elle annuler la possible épée de Damoclès de sa générosité vis à vis de Tapie ? D'abord, est-ce possible ?
Le monde du Vin
Je ne connais pas John Gilman et je n'ai rien lu de ses critiques en matière de vins. Mais on a là un homme assez singulier, car qui ose, de nos jours, mettre des notes "47-52" là où Parker met "95-98" ? Inutile de vous détailler le traitement qu'il a reçu sur le site de Squires/Parker.
Est-ce uniquement un moyen facile et douteux de se faire connaître du petit landernau des amateurs ? Est-ce un retour à dire et écrire ses mauvaises expériences en matière de dégustation, là où il semble qu'il y avait un consensus entre critiques de ne parler que des vins pour lesquels le positif l'emportait sur le négatif ? On ne lit plus des notes dans la zone "70" chez Parker ou ailleurs (faute de place, dit-on !), alors qu'aux origines, cela existait.
Le classement statistique de Bertrand le Guern des primeurs 2010
Si je ne me trompe, la note collective du GJE, avec celle de Decanter, arrive en première position dans les analyses statistiques de Bertrand Le Guern sur les notes primeurs 2010. Mes zozos sont des bons, en l'occurence :Abi Duhr, Michel Bettane, Jacques Perrin, Bernard Burtschy.
Les "Grands Crus" en Languedoc-Roussillon
Je ne connais que couic dans cette région, mais je reste sacrément sceptique devant l'attribution de cette mention à des régions, cantons, communes où on trouve aussi bien des vins se vendant à plus de € 30 alors que d'autres surnagent à € 5. Mais bon : si commercialement cela aide au schmilblick, warum nicht ?
Le temps
En Bourgogne comme à Bordeaux, on commence à s'inquiéter du manque cruel de pluies. Un nouveau millésime comme 1976 ?