Jn 12, 44-50
Jésus affirmait avec force : « Celui qui croit en moi, ce n'est pas en moi qu'il croit, mais en celui qui m'a envoyé ; et celui qui me voit voit celui qui m'a envoyé.
Moi qui suis la lumière, je suis venu dans le monde pour que celui qui croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres.
« Si quelqu'un entend mes paroles et n'y reste pas fidèle, moi, je ne le jugerai pas, car je ne suis pas venu juger le monde, mais le sauver. Celui qui me rejette et n'accueille pas mes paroles aura un juge pour le condamner.
« La parole que j'ai prononcée, elle le condamnera au dernier jour. Car ce que j'ai dit ne vient pas de moi : le Père lui-même, qui m'a envoyé, m'a donné son commandement sur ce que je dois dire et déclarer ; et je sais que son commandement est vie éternelle. Donc, ce que je déclare, je le déclare comme le Père me l'a dit. »
Oh le joli passage de l’Evangile de Jean lu cette semaine !. Si l'on fait un peu de caté rapide et grossier (mais ceci est un blog, pas une thèse), on dira qu’alors que les 3 autres évangélistes (Matthieu, Marc et Luc) ont abordé Jésus dans ce qu’il a de plus « humain » (généalogie, naissance, vie, mort), Jean nous parle d’un Jésus-personne divine descendue au milieu des hommes. Cet évangile a été écrit après les 3 autres, ce qui a certainement permis à notre ami Jean de replacer la vie de Jésus dans une dimension plus spirituelle.
Cela vous arrive de vous lever dans la nuit, de trébucher sur le tapis ou une godasse mal rangée, de se faire mal à l’orteil, de tâtonner pour trouver l’interrupteur en râlant, et enfin d’allumer la lumière ?
Quand je lis ce passage, c’est un peu ce à quoi il me fait penser, à la différence que j’ai envie de demander à Jésus de m’allumer (la lumière s’entend). Une lumière spirituelle bien entendu car pour le reste, il va falloir que je me prenne encore les pieds dans mes talons-aiguilles pas rangés avant de trouver l’interrupteur. Bref, on pourrait dire ici que Dieu m’offre la possibilité d’éclairer ma vie sous une nouvelle lumière, continue, pas chère et non nucléaire.
Que nous dit Jésus ?
- Qu’il veut bien nous aider à trouver l’interrupteur et qu’en gros si on suit la piste balisée qu’il a indiqué, on devrait atterrir sans trop de soucis.
- Que l’on peut connaître la piste balisée, tenter d’y atterrir mais peut-être se raviser, trouver d’autres chemins qui nous sembleraient, à priori, plus lumineux, mais pas top, bref, s’écarter du chemin : c’est pas à lui de nous juger. On est probablement en train de passer à côté d’une chouette pièce bien éclairée et on s’arrangera avec Dieu.
- On décide consciemment de refuser la piste balisée, de refuser la pièce éclairée. Et c’est pas quand on rencontrera le Big Boss qu’il faudra se plaindre.
Je crois qu’il est important de comprendre ici que la liberté de décider nous est entière. Et l’on est pas en train ici de se réserver une nuit éternelle dans la chambre bien éclairée d’un palace divin. Ce sont nos pièces de tous les jours que l’on éclaire. C’est la lumière que Dieu nous donne qui nous permet de voir ce qui nous entoure, avec un regard d’enfant de Dieu, de baptisés, de chrétiens. Dans une pièce sombre soit je sais où sont les choses et j’arriverai à peu près à me débrouiller, mais avec de la lumière, ça change tout non ? Là, par exemple, je vois que ma plante aurait besoin d’un verre d’eau, qu’il va falloir que je range la pile de DVD à côté de la télé et que ma repro d’un tableau du Louvre est plutôt pas mal dans la lumière matinale. Ma pièce spirituelle éclairée par Dieu cela donne : je suis super contente (je « rends grâce » en langage catho) pour l’engagement laïc dans l’Eglise de mes amis, je compatis à la situation de ma copine en phase terminale de cette saloperie de C, je m’engage concrètement dans ma communauté pour aider au développement personnel et professionnel. Etc…etc…. Et je crois que ma vue sur la vie ne peut que s’améliorer (enfin j’espère) si je laisse Jésus m’éclairer.
Qu’attendez-vous pour vous faire allumer (la lumière)?