Une boucherie qui a fait 24 victimes !
L’écrivain allemand Peer Meter (« l’Empoisonneuse ») invite à suivre le quotidien du tueur, détaillant sa méthode de chasse et l’incroyable routine qui accompagne ses méfaits. L’auteur reste cependant très distant, se contentant d’un rôle d’observateur qui pourra déranger certains lecteurs. Le récit nous plonge dans l’Allemagne de l’entre deux guerres, au début des années 20, dans un pays fortement affaibli par la première guerre mondiale. L’auteur met également en avant l’incompétence des forces de l’ordre vis-à-vis des actes ignobles de cet homme connu des services de police et des asiles psychiatriques et qui fut souvent dénoncé par de ses voisins.
Au niveau du graphisme, il faut souligner l’excellent travail d’Isabel Kreitz (« L’espion de Staline »). Son dessin noir et blanc colle parfaitement à la noirceur de l’époque et du récit. Ses planches très travaillées sont somptueuses et dégagent une atmosphère glauque et crasseuse qui s’installe au diapason de cette histoire sordide.