PAR BERNARD VASSOR
LE TITRE DE CET ARTICLE EST CELUI QUE J'ECRIVIS EN 2004, QUAND LES PELLETEUSES COMMENCAIENT A EVENTRER CE LIEU QUI A VU NAÏTRE L'IMPRESSIONNISME.
"Le rêve est de ne pas dîner
Mais boire, causer, badiner."
Charles Cros
Et bien voilà ! C'est fait, je disais en plaisantant à l'époque que cet endroit magique allait devenir une charcuterie. J'étais comme monsieur Jourdain, visionnaire sans le savoir...
Après avoir été un éphémère restaurant café-concert sympathique, l'architecture intérieure de l'endroit fut transformé une nouvelle fois pour devenir le charcutier-traiteur des bobos de Pigalle un court instant. Une affiche apposée sur le rideau de fer fermé de l'établissement annonce
"Bail à céder".
Les seul vestiges restants sont différents objets que j'ai réussi à faire préserver malgré l'opposition d'un édile du neuvième arrondissement, et qui se trouvent aujourd'hui dans les réserves du musée de Montmartre.
Cette caricature datée de 1857, et la légende qui l'accompagne, démontre bien l'activité du café de "La NouvelleAthènes" dès ces années là, et non pas à la fin du siècle comme le disent certains écrivassiers municipaux. Il est fait allusion à la querelle qui opposait "les coloristes' favorables à Delacroix, précurseur des impressionnistes, aux partisans d' Ingres, son ennemi intime. De plus, le terme de rapin laisse clairement entendre que ces peintres débutants, n'étaient sans doute pas ceux qui fréquentaient "Le café Guerbois" ?. . Vers 1900.... Vers 1950. Une rafle vers 1955. Curieusement, les archives de la préfecture de Police sont muettes sur la clientèle "speciale" de l'époque, sauf à mentionner un certain Monsieur Jacky dont il n'est pas dit grand chose, sauf qu'il est bagarreur. Avant le carnage, vue de l'Atelier photographique de Sescau au troisième étage, dont l'affiche de réclame fut réalisée par Toulouse-Lautrec Le décor du plafond du rez-de-chaussée, par le peintre américain Neil Getting. Quelques prix de consommations dans les années 2000..... Une toile située au rez-de-chaussée perdue aujourd'hui, sans doute pas pour tout le monde.... ...................... On dit que les chats ont sept vies, le café "La Nouvelle Athènes" vient de perdre son âme une nouvelle fois. Saccagé, humilié, outragé il y a peu par décision municipale, l'endroit avait obtenu un permis de démolir et de construire pour se transformer en une sorte d'Opéra Bastille en pire...Le café-restaurant tenu par des patrons fort sympathiques au demeurant, n'a pas survécu, faute de clientèle, et peut-être par erreur architecturale et un concept trop "esthétique" construit autour d'un escalier à double volée qui prenait une place exhorbitante par rapport au café et à la salle du premier étage qui servait le soir de lieu de concerts de jazz. Toute la publicité était d'ailleurs construite autour de cet escalier dont l'architecte devait être très fier, mais que la clientèle n'a jamais apprécié à sa juste valeur ! Les promoteurs architectes, avaient sans doute oublié que la clientèle ne venait pas pour acheter l'escalier ? J'ai déja raconté dans de multiples articles l'histoire de cet endroit unique pour l'histoire de Paris, rendez-vous pour toutes les avant-gardes depuis 1860, des peintres des musiciens les plus célèbres du monde, et aussi de la danse. Y aura-t-il une huitième vie pour "La Nouvelle Athènes"? Mardi 29 mars 2004 sept heures moins cinq.... Mardi 29 mars 2004, midi cinq minutes :Massacre à la pelleteuse. "L'Opéra Bastille" à Pigalle en construction. Aujourd'hui. Articles précédents : http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2007/08/... ........................... http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2007/08/... A suivre............