J E VEUX TOUJOURS ÊTRE LA OU ON NE M ATTEND PAS.
C'EST LA STRATEGIE DU CONTRE-PIED. ON VA OUVRIR HUITS CHANTIERS EN MÊME TEMPS.
ILS NE VONT RIEN COMPRENDRE. JA VAIS ÊTRE LE MINISTRE DE L'ACTUALITE!!!!!
(Nicolas Sarkozy)
Le film évènement du mois, est sans conteste "La Conquète" de Xavier Durringer, qui relate la "montée" au pouvoir de Nicolas Sarkozy..avec un étonnant Denis Podalydès dans la peau du Président de la République française. L'affiche créée par Creative Partnership, avec un président juché sur un haut (très haut) tabouret et aux chaussures munies de talonettes, ne passe pas inaperçue. En butte aux sarcasme quant à sa petite taille, (1,68m) Sarko à ce niveau là, ne sort pas "grandit" du film. A plusieurs reprises, il en prends plein la figure au sujet de sa taille... Comment faut-il prendre cette affiche? Certains y voient une attaque en règle quant au complèxe de Sarko, d'autres par contre, et j'en fais partie, voient dans cette affiche assez épurée, une métaphore, celle de la vrai ascension vers les sommets, et où la tête cachée stigmatise le fait qu'avec Sarko, la politique française est une vraie "nébuleuse" J'ai eu l'occasion de voir ce film en même temps qu'il était projeté à Cannes (Le film sort partout en même temps en Europe) et j'ai passé un de mes meilleurs moments depuis que je vais aux visions-presse, qui trop souvent proposent des films rasoirs.
Mini-synopsis: 6 mai, 2007, second tour de l'élection présidentielle. Alors que les français s'apprêtent à élire le nouveau Président, Nicolas sarkozy, sûr de sa victoire, reste cloîtré chez lui, en peignoir, sombre et abattu. Toute la journée, il cherche à joindre Cécilia qui le fuit. Les cinq années qui viennent de s'écouler défilent: elle racontent l'irrésistibaleascension de Sarkozy, semée de coups tordus, de coups de gueule et d'affrontements en coulisse...La Conquète: L'histoire d'un homme qui gagne le pouvoir et perd sa femme....
Fallait avoir des c.... pour oser "La Conquète" , premiere réalisation sur un président en exercice y compris aux Etats-Unis, car plus on se risque à toucher à une montagne, plus on risque de dégringoler....Pourtant Xavier Durringer a réussi un film caustique, décapant, au montage nerveux, souvent jubilatoire au travers des dialogues façon "Audiart" qui placés dans la bouche de Chirac sont un pur régal...et un montage anglo-saxon. Fallait aussi piquer la curiosité des spectateurs, d'où un certain suspense et le maintien des noms des protagonistes pour bien poser la politique française de personnages que l'on voit tous les jours à la télévision. Le film se départi également d'une image documentaire froide, et souhaitait s'éloigner de tout effet d'imitation et de caricature pour porter un regard nouveau sur le monde politique, qui si les gens savait exactement ce qui s'y passe, voteraient differément . La Conquète c'est d'une part, la lutte au sein d'un même clan, Chirac, Villepin et Sarkozy qui se disputent le pouvoir, mais encore une belle métaphore du rapport amoureux au travers de Cécilia qui, pendant vingt ans se bat pour sortir l'homme qu'elle aime de l'ombre et l'amener dans la lumière. Et qui, le jour où il accède au pouvoir le quitte pour partir avec un autre...Il ne fallait surtout pas faire un film "à charge" ni panégyrique, mais montrer que ces personnages sont des êtres sensibles eux aussi! Le réalisateur souhaite qu'avec "La Conquète" les spectateurs aient envie de parler de la représentation politique , et se demandent comment celui qui est souvent défini comme "le nain" dans la film, a réussi à capter 80% de l'électorat de Le Pen... Durringer s'est attelé à décrire le mécanisme infernal des réussites politique sous la forme d'un terrible "Memento"....Son film n'est pas loin de la peopolisation des politiques, très proche des vedettes de cinéma. Tout comme les stars du 7ème art, il est coiffé, maquillé, habillé, entouré de nombreux gardes du corps, on lui lit ses discours, il le répète, il les joue, puis la la lumière est braquée sur lui, il est confronté la foule qui l'applaudit et à la solitude avant d'entrer en scène...Tout cela est magnifiquement reproduit dans "La Conquète" Il était important de voir Sarkozy répeter dans des salles vides, avant de se mettre littéralement en scène devant les journalistes, pour y afficher sa tristesse ou son désarroi pour montrer aux français qu'il est un homme comme les autres....Le tout étant calculé et maitrisé pour toucher les électeurs grâce à un travail sur l'image. C'est Sarkozy qui a bouleversé le rapport du politique aux médias et à l'image qu'on pouvait avoir des hommes politiques en se "starifiant"...Il a joué la transparence, s'affiche avec des lunettes de soleil, fait du vélo, un footing au bois,. Pour toutes ces raisons, le film a pu se faire..." Au nom de cette foutue transparence, maintenant je devoir rendre des compte"....Ces propos dans la bouche de Sarko, résument à eux seul le film...Pour en revenir au casting, je dis que Denis Podalydès est un acteur génial, et que lorsque la production s'est mise en chasse des autres, il lui fallait trouver des interprètes qui ne soient pas "dévorés" par le jeu exceptionnel de ce dernier. Pour peu, avec Sarkozy on se trouve en face d'une caricature de Podalydès....(humour) . Bernard Lecoq, Florence Pernel et Samuel Labarth ont joué leur partition en parfaite symbiose avec Denis, et à propos de Chirac, la personnification qu'en fait Bernard Lecocq est irréelle, bluffante, on se trouve vraiment en face de l'ancien président français, avec ses tics, ses intonations et ses travers..., Florence Pernel qui, au naturel ne ressemble pas vraiment à Cécilia (blonde aux yeux bleus), mais qui avec une coupe courte et des lentilles époustouffle tout le monde, elle tout simplement sensationelle elle aussi... Je n'oublie pas de citer Samuel Labarthe, un étonnant Dominique de Villepin..Une telle ressemblance est ahurissante, et cette personnification de DDV, relève de l'exploit. On a beau être le parfait sosie de DDV, encoe faut-il avoir des talents pour la comédie Et Podalydès/Sarko me direz-vous? Ben, c'est une race de comédien qui tente à disparaître de nos écrans. Celle de ceux qui parviennent à aligner un dialogue long de plusieurs paragraphes ....d'une traîte sans se tromper...Podalydès offre une prestation 24 carats dans la peau de Nicolas Sarkozy.
L'un des deux est le vrai ...Hallucinante ressemblance....
Avec Florence Pernel (Carla Bruni) Samuel Labarthe ( De Villepin) Saïda Jawad (Rachida Dati) Bernard Lecoq (Jacques Chirac) Hyppolite Girardot (Claude Gueant le secrétaire de l'Elysée) et Denis Podalydess (Sarko) et.....qui lors de la campagne électorale avait "relooké" Sego, et qui dans le film incarne un des conseillers de Sarko, lequel lui demande de "jouer sa Ségolène" Drôle....
La première bande-annonce ressemblait à s'y méprendre à celle de The Social network. Etait-ce voulu? Etait-ce pour mieux asseoir le mystère? Dans les deux b.a. défilent des adjectifs, et ce qui ressemble à des écoutes..A la différence que les mots sont plus nombreux dans La Conquète....drôle de similitude...