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Rіmаіlleur : pоème Сette nuіt ...

Par Illusionperdu @IllusionPerdu

Cette nuit je suis allé au Gaou, prés du Brusc

La lune presque pleine, le Gaou sentait le musc

Le silence de la nuit, amplifiait le ressac,

Pour de ne pas renoncer, j'ai fourré dans un sac

Ce que j'avais sur moi, je me suis mis tout nu

Et j'ai hurlé ma haine à la face des nues.

J'ai clamé mes tourments, j'ai gueulé mes souffrances

Dans un grand cri d'amour dis ma désespérance

Pour cette femme, ces enfants que la haine emporta

Pour ma femme d'amour, qu'emporta le trépas,

Mes frères, ma soeur, Père, Mère toutes ma parentèle

Les cimetières sont encombrés de toutes ces stèles.

J'ai insulté le monde, les dieux cette sarabande

J'ai hurlé des défis à toute cette bande

Qui conduit tous nos actes et façonne nos destins

J'ai hurlé aux étoiles que j'étais le festin

Des poissons, des méduses des habitants des mers

Que ma mort valait mieux qu'une solitude amère.

J'ai déliré, j'ai pleuré, grandissait en moi

L'envie de briser sur la roche noire mon émoi

Que ma vie se termine, que finisse mon errance,

Qu'à jamais dans les flots disparaisse ma souffrance.

Je crois même que dans ce triste délire immonde

J'ai maudit mes parents de m'avoir mis au monde.

Je me suis déchiré de perdre mes amours

Je suis idiot, crétin et cela pour toujours

Pour abroger ma peur j'inverse la pression

Et transforme mon amour en champ de haute pression

Je nageais bêtement dans un ciel sans nuage

Sans savoir que mes actes étaient de vrais carnages.

Mené par cette folie et pour prendre mon élan

Je me retournais afin de mieux prendre du champ

Et me retrouvais face à une femme blanche

Du nimbe de la lune brillant entre les branches

Elle posa sa main diaphane sur mon bras brulant

Et me dit gentiment, doucement, calmement,

Cette femme que vous pleurez vous l'aimez, l'adorez

Cette femme vous, vous ne voulez pas la voir pleurer

Cette femme, pourquoi par égoïsme lui faire du mal

Cette femme saura un jour par hasard infernal

Qu'en perdant son amour vous épousâtes la mort

Comme elle est femme elle en concevra du remord.

Vivez, vivez pour elle, vivez pour vos enfants

Vivez et oubliez de si pénibles instants,

La roue tourne, la vie continue, la vie c'est tout

Sans doute est' elle, oui, bien malheureuse envers vous.

Je vais demander à mon mari de chercher,

En bas de la falaise, le sac dans les rochers.

Comme un enfant, dans ces bras blancs elle m'a bercé

Toute mon émotion d'un coup s'est dispersée

J'ai vue ma nudité et cela me choqua

D'un geste maternel, elle m'enveloppa

D'un vêtement doux, chaud comme une sortie de bain

C'est là que j'ai repris mon destin dans mes mains.

J'ai, plus tard, compris, la mort n'est pas un destin

La mort c'est le refus d'assumer son chemin

Ne vouloir connaître la route que si elle est belle.

Sans renier mes amours, trace ma route sans Noëlle.

Nuit du 01 au 2 octobre 2009


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