Previously on USDML

Publié le 19 mai 2011 par Sukie

J’ai pris cette photo il y a un mois sur un mur parisien.
Ce n’est qu’aujourd’hui que j’ai percuté sur les inscriptions qui s’y cachaient. Etrange coïncidence.

J’ai peu dormi. Sous mes yeux défaits, des cernes en forme d’interrupteurs. Je fais enfin une pause après dix jours de cavale. Je suis fatiguée comme au retour d’un long voyage. La nuit je fais des cauchemars, le jour je n’ai pas le temps d’y penser. J’y vois des drames, des morts, des fantômes, des présentations Powerpoint avec pléthores de mots et de formes géométriques qui se chevauchent. Aujourd’hui je me sens déconnectée et on est déjà mi-mai. J’ai passé un demi mois à bosser sans lever la tête. J’ai les batteries à plat. Je me recharge doucement.

J’ai laissé mon roman en suspend, oublié Arnaud dans un métro, Jim au fond de son lit. Maintenant il faut tout repenser, tout recoudre pour donner de l’unité à cette histoire. J’aurais un peu plus de temps, j’espère, à l’avenir pour les faire reprendre le cours de leur vie.

Extrait :

Arnaud prit des nouvelles vers midi. Jim dormait encore, il tomba sur sa mère. Une simple crise d’hypoglycémie l’informa-t-elle. Mais rien n’était simple avec son fils. Il jeûnait depuis plus de 72h pour préparer une audition. Spielberg était de passage à Paris pour trouver sa tête d’affiche. Son prochain film mettait en scène un boxeur anorexique enlevé par des aliens et clôné à l’infini pour repeupler une planète inconnue.

Comme beaucoup d’artistes, Jim ne supportait pas avoir un talent unique. Il voulait vivre plusieurs vies, être un couteau suisse, réparer des serrures en dansant un tango. Il s’était découvert une vocation d’acteur très récemment, dans une soirée guindée, fréquentée par des producteurs prestigieux. Il avait confessé avec une facilité déconcertante voter à droite tout en habitant dans le 11ème. Il fut applaudi. Un grand comédien était né.

Je me  suis dit que j’aurais plus de facilité à les mettre en scène en me les représentant. Du coup, je les ai imaginés comme ça.

Durant ces dix jours, j’ai fait tourner deux disques en boucle, pour rythmer l’alternance du jour et de la nuit. La voix grave et singulière d’Imany (The Shape of broken heart) – en concert le 14 juin prochain au New Morning -et le groove optimiste de Medi (You got me moving). Maintenant je cherche une autre bande-son, sorte de transition avant le prochain sprint.


Peu de films m’ont marquée ces temps-ci. Conquise par la bande-annonce postée ici quelques semaines plus tôt, j’ai été voir La Ballade de l’impossible. Un très beau film, à l’image du livre dont il s’inspire. On assiste à un tourbillon de belles images, ponctuées par la musique de Jonny Greenwood tout aussi sublime, on succombe au bal des acteurs et des actrices au charme sensuel. Mais avec le recul, c’était un peu long et narcissique. Pourtant, en relisant ces derniers jours La Course au mouton sauvage, du même auteur, je n’ai pas pu m’empêcher de coller l’esthétique de Tran Anh Hung sur chacune des phrases de Murakami. Tout cela se marie très bien, tant que la forme ne supplante pas le fond.

J’ai été voir Priest également et ça m’a quelque peu déçue. Ce film de vampires qui aurait pu être excitant tombe très vite dans le cliché et l’histoire si elle n’avait pas été si linéaire aurait pu nous embarquer. Damn ! Je voulais voir Maggie Q, mais il suffisait d’attendre un  peu, Nikita a été renouvelée pour une deuxième saison de 22 épisodes. Je ne sais pas si vous avez vu le final la semaine dernière de la première saison. Alors je ne dis rien.

En revanche Hellcats a été annulée L’épisode de ce mardi a marqué la fin de la série. Bon ceci dit, l’intrigue commençait à tourner en rond.

En parlant de Hellcats, en assistant hier au concert de 3OH!3 à la Maroquinerie (public ultra teenage qui scandait comme des dingues le nom du groupe, ce qui m’a permis de savoir enfin comment ça se prononçait) ça m’a rappelé l’épisode dans lequel ils sont passés. Dans les cris et la sueur, ils ont assuré le show comme si l’on fêtait les 18 ans d’une foule entière. RIP Hellcats. Hommage :

3OH!3 – @ La Maroquinerie

Laissant derrière moi une Maroquinerie bouillante, je me suis rendue à la Flèche d’Or pour le concert de Oh Land dont je vous parle tant ces derniers mois. Elle est arrivée sur scène avec une espèce de coiffe indienne qui lui donnait de l’allure. Quand la jeune et charismatique danoise se met à chanter, le monde s’est évanoui pour laisser place à un univers onirique et doté d’une grâce indescriptible. C’était encore mieux que ce que j’imaginais.


Ca fait déjà deux semaines que Gaspard Royant est passé à la maison faire un concert. Je n’ai même pas encore eu le temps de dérusher les vidéos. Peut être que je trouverai un peu de temps ce week-end pour monter ça. J’ai adoré cette soirée. L’atmosphère, les gens, le fait de revoir des amis d’enfance après trois ans d’absence pour certains, six ans pour d’autres et un ventre rond en guise de retrouvailles. Ca m’a fait du bien de sentir que je pouvais encore palper cette amitié évanescente avec les années, mais bien réelle.

Pour finir, il faut que je vous dise. Je ne fais pas des cauchemar uniquement parce que je fais des Powerpoint toute la journée. C’est aussi parce que je dévore toutes sortes de polars en ce moment. Des histoires de serial killer et de femme qui perde la mémoire.

Si j’avais de l’argent, j’achèterais sans réfléchir les droits de Au delà du mal pour l’adapter au cinéma. Je ne crois pas de ma vie avoir été aussi captivée par une une intrigue aussi sombre et bien ficelée. Recommandé par Stephen King (bon ce n’est certes pas gage de qualité) ce roman m’a littéralement soufflée. On y découvre l’incarnation du mal sous les traits d’un petit garçon qui assassine sa mère, à dix ans et qui s’échappe à 25 ans de la prison psychiatrique dans laquelle il est incarcéré pour semer la terreur dans l’Amérique des années 60…

Deuxième coup de coeur, le roman de S. J. Watson, Avant d’aller dormir. Je l’ai lu d’une traite et en suis encore toute tourneboulée. En revanche les droits de celui ci a déjà été acquis par … Ridley Scott…

Synopsis: À la suite d un accident survenu une vingtaine d années plus tôt, Christine est aujourd hui affectée d un cas très rare d amnésie : chaque matin, elle se réveille en croyant être une jeune femme célibataire ayant la vie devant elle, avant de découvrir qu’elle a en fait 47 ans et qu’elle est mariée depuis vingt ans. Son dernier espoir réside dans son nouveau médecin, Ed Nash. Celui-ci lui a conseillé de tenir un journal intime afin qu elle puisse se souvenir de ce qui lui arrive au quotidien et ainsi reconstituer peu à peu son existence. Quand elle commence à constater de curieuses incohérences entre son journal, ce que lui dit son entourage et ses rares souvenirs, Christine est loin de se douter dans quel engrenage elle va basculer. Très vite elle va devoir remettre en question ses rares certitudes afin de faire la vérité sur son passé… et sur son présent.

J’ai découvert la semaine dernière une nouvelle série policière captivante. C’est l’histoire d’un homme puissant qui se fait accuser de viol dans un grand hôtel… ha mais vous la connaissez aussi…