C’est la première fois que Dominique Strauss-Kahn s’exprime depuis qu’il a été cueilli samedi à l’aéroport JFK de New York, puis accusé de tentative de viol et de séquestration sur une femme de ménage de l’hôtel Sofitel où il résidait.
Par le biais d’un communiqué, il annonce sa démission du Fond Monétaire International, adresse une pensée à sa famille et réfute toutes les accusations qui lui sont faites Outre-Atlantique.
Voici le communiqué :
"C’est avec une infinie tristesse que je me vois obligé aujourd’hui de proposer au conseil d’administration ma démission de
mon poste de directeur général du FMI.
Je pense d’abord en ce moment à ma femme - que j’aime plus que tout - à mes enfants, à ma famille, à mes amis.
Je pense aussi aux collaborateurs du FMI avec lesquels nous avons accompli de si grandes choses depuis plus de trois ans.
A tous, je veux dire que je réfute avec la plus extrême fermeté tout ce qui m’est reproché.
Je veux préserver cette institution que j’ai servie avec honneur et dévouement, et surtout, surtout, je veux consacrer toutes mes forces, tout mon temps et toute mon énergie à démontrer mon
innocence".
Dominique Strauss-Kahn
Aujourd’hui, l’ancien patron du FMI attend une audience qui pourrait décider de sa liberté conditionnelle. Cette demande de libération sous caution est cohérente avec la justice américaine qui n’a pas pour habitude de pratiquer la détention préventive comme c’est le cas ici. La juge appliquant une « jurisprudence Polanski », elle avait décidé de maintenir l’ancien député-maire de Sarcelles sous détention, de peur qu’il tente de fuir « à nouveau » vers la France, les agents l’ayant arrêté dans un avion devant le ramener vers Paris.
Ses avocats propose une caution d’un million de dollars, l’assignation à résidence chez sa fille de DSK, la proposition d’être surveillé grâce à un système de bracelet électronique. L’ancien ministre de l’économie, incarcéré à la prison Rikers Island depuis 3 jours a déjà rendu son passeport à la justice américaine.
Nous suivrons les audiences afin de savoir quel sera le sort de Dominique Strauss Kahn dans cette affaire hors-norme. Dans les jours à venir, nous analyserons également le traitement médiatique des médias américains, à commencer par les Tabloïds qui ont lancer une course malsaine au scoop et à la photo indécente.
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