Dès le 1er janvier 2012, un nouveau critère de concurrence entre les fabricants de produits de construction et de décoration fera son apparition puisque la présence d’une étiquette informant des éventuelles émissions dans l’air intérieur sera obligatoire. Etant donné que nous passons en moyenne 80% de notre temps dans des espaces clos, la qualité de l’air intérieur est un enjeu majeur pour la santé.
- Le décret signé
Le ministère du Développement Durable, le ministre en charge de la Santé et le ministère de l’Economie ont signé le 17 mai 2011 un décret qui impose un étiquetage en matière de santé environnementale applicable aux produits de construction et de décoration.
L’étiquette indiquera très visiblement une notation sur le niveau d’émission de polluants volatils. Cette note ira de A+ pour de très faibles émissions à C pour de fortes émissions.
- Origine de la décision
Cette décision fait suite à une étude de l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur menée dans quelques 600 logements français. Elle a démontré que les concentrations de polluants étaient élevées dans 9% de ces foyers. Ces produits sont très à la fois divers par leur nature et leurs conséquences sur la santé.
En effet, l’utilisation de certaines peintures, vernis, colles, isolants peuvent nous exposer à des substances que nous ne voyons pas mais qui sont irritantes, allergisantes voire cancérigènes pour certaines.
Etant donné que nous passons la majorité de notre temps dans des espaces clos, il était important de prendre des décisions fortes. Comme le souligne Nathalie Kosiucko-Morizet, cet arrêté « constitue un signal fort vis à vis des industriels, afin de les inciter à faire évoluer leur production vers une offre plus respectueuse de la santé »
- Avis de Sequovia
On ne sait pas encore si cet étiquetage sera un élément décisif dans l’acte d’achat mais c’est une nouvelle avancée sociale que de pouvoir comparer les produits sur des critères de qualité environnementale.
Rappelons que la maitrise de la qualité de l’air est un point essentiel afin d’obtenir une certification HQE ou ISO 14001 et que des solutions d’audit de la qualité de l’air intérieur existent. Un audit de la qualité de l’air intérieur se fait en trois étapes ; tout d’abord un audit technique des installations de renouvellement d’air, ensuite la réalisation de prélèvements afin de relever les polluants présents dans les locaux et enfin une analyse de ces prélèvements afin de mettre au point un plan d’action.
Pour en savoir plus:
Santé et bien être en entreprise