Santé: que va devenir le privé?

Publié le 19 mai 2011 par Cmonassurance


En France, un quart des établissements de santé appartiennent au secteur privé, avec environ 1.100 cliniques et plus de 110.000 lits. Même, si l’activité globale de ces établissements de santé est plus importante que celle des établissements publics, leur situation économique est plutôt inquiétante.

Leur situation économique était déjà difficile en 2009 : d’après les chiffres de la FHP (Fédération de l’Hospitalisation Privée), 23% des hôpitaux et cliniques privés étaient déficitaires. Et si l’on se réfère aux résultats 2010, la situation ne semble pas s’améliorer.

La FHP estime que le secteur privé de la santé souffrirait d’une sorte de discrimination de la part de la Sécurité Sociale, notamment en termes de tarifs de remboursement qui n’auraient quasiment pas connu d’évolution. La fin du secteur privé a même été envisagée par le président de la FHP, Lamine Gharbi, car selon lui « le régime actuel tend à étouffer, voire à tuer de mort lente le secteur privé, et cela risque de mettre en danger la liberté de choix des patients ».

Y a-t-il un plan d’action possible ?

Selon le président de la FHP, l’État n’aurait pas respecté son engagement vis-à-vis du secteur privé : l’échéance des discussions sur l’évolution des tarifs qui était prévu pour 2012 est repoussée en 2018.

Malgré tout, la FHP est bien décidé à faire tout son possible pour rétablir cette situation économique en régression. C’est le cas, en ce moment avec la campagne de pub qui a été lancé pour convaincre le public que chacun peut accéder au privé : « Cliniques, hôpitaux privés, on peut tous y aller ».