En haut: Eric Idle, John Cleese et Graham Chapman. En bas: Terry Jones, Michael Palin et Terry Gilliam.
La critique pythonesque de Borat
Il y a deux semaines, la divine Arte nous a fait un véritable cadeau en faisant une semaine spéciale Monty Python. Outre le mauvais Erik le viking (sorte de Bandits, bandits en moins bien), Sacré Graal et La vie de Brian, la chaîne diffusait après chaque film 2 épisodes d'une série documentaire réalisé par Bill Jones, Monty Python: la vérité ou presque. Les 5 Monty Python encore existant (Graham Chapman nous a quitté en 1989 d'un cancer de la gorge) sont tous présents, parlant de leurs carrières dans le groupe. Chaque épisode commence avec un passage de l'avocat de la troupe se faisant exploser à chaque fois, sans oublier la chanteuse du générique de La vie de Brian reprenant les airs avec des chansons différentes à chaque fois.
D'ailleurs, le dernier générique est interprété par quelqu'un d'autre étant donné que la chanteuse en avait ras le bol des Monty Python! C'est dire si le non sens de la troupe est toujours amusant. Si le premier épisode racontant l'enfance du groupe est certainement le moins intéressant, le second est beaucoup plus intéressant, étant donné qu'il évoque la genèse du Flying Circus.
Pour celui qui ne connaît pas, pas de problème, des extraits sont visibles. Ainsi, on verra le Perroquet mort (John Cleese vient voir Michael Palin avec un perroquet décédé, disant qu'il aurait été vendu tel quel!) ou les Spam (non pas les mails publicitaires loin de là).
Le 3ème volet parle de la même chose, évoquant même des difficultés avec une BBC de moins en moins tolérante avec sa machine à fric.
Par ailleurs, une saison sera fait sans Cleese , conscient qu'il tourne en rond. Sans compter les aventures musicales, avec des vinyles avec des faces différentes à chaque fois, selon une idée de Terry Gilliam. Le 4ème est entièrement consacré à leur première véritable aventure cinématographique, Sacré Graal, vu que La première folie des Monty Python était une série de sketchs refaits.
L'équipe évoque des difficultés de tournage, dû à l'alcoolisme de Chapman (bourré, il ne tenait pas debout pour la scène du pont. Il fut remplacé par un cascadeur), à des décors non cédés et 2 réalisateurs encore hésitants (Terry Jones et Gilliam).
Ce qui n'a pas toujours plu à la troupe, notamment au sujet de fumées. On apprend également que c'est Eric Idle qui a donné l'idée d'une fin débile.
D'ailleurs, sa fille lui en veut encore. Le 5ème parle de La vie de Brian. Un tournage plus cool, un Chapman sobre... Mais le plus drôle reste la promotion du film.
Les religieux n'ont pas aimé et Cleese et Palin étaient face à eux dans un talk show. Une bataille de chiffoniers absolument tordante, où les Pythons ont gagné.
Le film sera même interdit dans un Etat ricain par un gouverneur très croyant, provoquant des manifestations pour la liberté d'expression. On apprend également que George Harrison, producteur, s'est serré la ceinture jusqu'à hipotéquer sa maison.
Le dernier épisode montre l'essentiel de l'après Brian. D'abord Le sens de la vie, où Jones évoque que l'ouverture de Gilliam avait un plateau 2 fois plus gros que le sien; puis d'une fin absolument différente, où Idle était suivit par une caméra avant de dire "Tirez vous"!
On parle également des Monty Python à Hollywood, représentation de leur spectacle assez drôle, la mort de Chapman avec une cérémonie joviale (Cleese amusera la galerie comme jamais), ainsi que Spamalot, le spectacle d'Idle. En résumé, une série documentaire indispensable pour tous fans de la troupe ou si vous désirez les découvrir, avec des tonnes d'anecdotes et des archives tordantes.
Note: 20/20