Mathématicien de génie, il a résolu l’énigme du siècle : la conjecture de Poincaré (1904). Perelman a bûché seul, enfermé durant huit ans. Avant de livrer sa preuve en 2002… Et de retourner dans l’ombre. Il vit aujourd’hui seul avec sa mère, en HLM, dans un trois-pièces de 65 mètres carrés. Car l’ermite aux cheveux broussailleux, à la barbe hirsute et aux ongles démesurément longs refuse tout. Les honneurs et l’argent. Il a refusé le prix de la Fondation Clay, 1 million de dollars, ainsi que la médaille Fields qui récompense les meilleurs mathématiciens.
Grigori Iakovlevitch Perelman est un mathématicien russe né le 13 juin 1966 à Léningrad. Bourreau de travail, il l’est depuis l’enfance, travaillant sans arrêt, même lorsqu’il était malade. Dans une anecdote, sa mère confie « Il refroidit le thermomètre pour aller à l’école quand il est malade ». C’était un enfant surdoué, mais solitaire. C’est ainsi qu’en secret il a travaillé seul à la résolution de cette énigme et en novembre 2002. il énonça sa solution sur Internet dans trois textes de 59 pages. C’est l’euphorie dans le monde des mathématiques et Perelman le vit assez mal. En 2005, il présente sa démission de l’Institut Steklov. Et annonce son retrait du monde des maths, ce qui fut un choc pour toute la communauté.
La rumeur veut qu’il travaille probablement sur un autre sujet, très important également. Peut-être celle de Navier-Stokes sur l’écoulement des fluides.
De nombreux chercheurs et journalistes qui ont eu l’occasion de s’exprimer sur lui vont considérer qu’il est un des mathématicien les plus brillants de ce siècle, mais vont aussi le traiter de fou car il refuse les honneurs de la société et les mondanités qui en découlent. Pourquoi est-ce si difficile de comprendre que cet homme est plus attaché à son travail, dans le fond, que dans la forme. L’argent corrompt tout, même notre mode de vie, c’est la porte ouverte à tous les vices et plaisirs. Et le milieu de la recherche et de la course aux honneurs et subventions est très consommateur en temps et en énergie. Grigori n’en a probablement pas terminé avec les mathématiques et tel Rocky Balboa qui devait affronter le champion Russe, il a besoin de travailler à l’écart afin de pouvoir se concentrer au maximum.
Sources :
- « Le génie qui s’est retiré du monde » sur le Point
- « Génie des maths, il refuse un prix d’un million de dollars » sur le Figaro
- « Grigori Perelman » sur Wikipedia