Ces dernières années et, en particulier, dans le contexte de l’accord sur la libre circulation des personnes, le nombre de travailleurs étrangers connaît une forte hausse dans le canton de Genève, plus spécialement pour les emplois qualifiés.
Ses statistiques découlent d’une étude publiée mardi par l’Office cantonal de la statistique (OCSTAT) qui porte sur la main d’œuvre étrangère dans le canton. Il appert que le nombre de salariés dans le secteur privé a augmenté en moyenne de 3,3% par an entre 2000 et 2008. L’accroissement annuel moyen du nombre de salariés étrangers est plus marqué que celui des Suisses (respectivement 4,3% et 2,3%).
Les faits
En fait, plus de la moitié des 180’000 salariés (54%) du secteur privé du canton de Genève viennent d’ailleurs. Sur ce nombre, 24% du total des salariés sont titulaires d’un permis frontalier, 17% d’un permis d’établissement et 10% d’un permis de séjour.
Rappelons ici que le nombre d’emplois requérant des formations supérieures et des qualifications élevées a notablement progressé. Les entreprises font souvent appel à de la main-d’œuvre étrangère pour occuper ces postes.
Inégalité des salaires
Un élargissement de l’éventail des salaires par le haut expliquerait l’augmentation du nombre d’emplois à salaire élevé. Quant à eux, les bas salaires, tendent à stagner en termes de pouvoir d’achat. Ils n’ont augmenté que de 2% en huit ans alors que les haut salaires ont connu une croissance de 18%.
Avec 7500 francs, les Suisses ont le salaire mensuel brut le plus élevé d’Europe, devant les permis de séjour, les frontaliers et les établis (chiffres de 2008).
Source : www.tsr.ch