Malgré mes divergences idéologiques avec le PS (enfin, la fraction la plus libérale de ce parti), j’ai été particulièrement outré des propos du Président du groupe UMP à l’Assemblée nationale sur la chaîne LCP ce soir à propos des primaires socialistes :
http://www.lcp.fr/Player-vod-iframe-15535.html
Sous ses airs policés et son look de gendre idéal, cette langue de vipère vicieuse, non sans balancer comme par inadvertance aux journalistes présents « Je ne sais pas si la presse va relayer puisque je m’adresse à la gauche« , a fait mine de s’interroger aussi faussement qu’il en est capable sur les modalités des primaires socialistes et les garanties prises par ce parti pour respecter les libertés individuelles. Selon lui, les employés municipaux employés par des municipalités socialistes seraient contraints de voter sous la pression par peur de l’ ostracisation dont ils pourraient être victimes de la part de leur employeur s’ils ne votaient pas… De qui se moque-t-on ? Mr Copé prend-il vraiment les gens pour des cons ? Mais il est vrai que ce genre de risques se produira difficilement dans un parti qui vote comme un seul homme pour le candidat autoproclamé d’un mouvement qui a si peu prouvé son caractère démocratique dans ses rouages internes… et ses orientations politiques. Le citoyen français lambda aura quant à lui bien peu discerné le sens démocratique et républicain d’un parti qui aura préféré dresser les français les uns contre les autres et su avec tant d’insistance désigner sans cesse des boucs émissaires faciles à la vindicte populaire, ce qui dénote d’une conception plutôt spécieuse des libertés fondamentales, et du respect de l’élite démocratique. Depuis quand l’UMP s’en préoccupe-t-elle donc tant ? Encore une histoire de poutre dans l’œil des sarkozystes.