Selon ces chiffres, le taux de chômage au Royaume-Uni est désormais de 7,7%, avec 2.46 millions de chômeurs. Par ailleurs, le nombre de personnes actives est de 29.24 millions (70.7%), et celui des personnes non-actives est de 9.32 millions (23.2%).
Le nombre de chômeurs de moins d’un an a baissé de 56.000 pour atteindre 1,61 millions, mais le nombre de chômeurs de plus d’un an a augmenté de 20.000 pour atteindre 850.000, la hausse la plus importante depuis Janvier 1997. De plus, le nombre de bénéficiaires de l’allocation du chômage a légèrement augmenté de 12.400 personnes, passant à 1,47 millions. Ceci s’explique en partie par l’incapacité de certains secteurs de l’industrie de retrouver leurs performances d’avant la crise, ainsi que par l’afflux constant d’immigrés, à la fois européens et internationaux (principalement polonais, asiatiques et africains).
Les chiffres montrent aussi une légère hausse de la moyenne des salaires, de l’ordre de 2.3%. Toutefois, les analystes sont sceptiques quant à la possibilité que ces hausses permettent aux plus démunis de faire face à l’inflation. Selon David Kirn de la chambre britannique du commerce, ces hausses sont assez modestes et ne compensent pas la hausse des prix des produits de première nécessité. De plus, ces hausses seront peut-être de très courte durée, à cause des coupes budgétaires opérées par le gouvernement conservateur. Ainsi, les experts s’attendent à une augmentation du chômage au prochain trimestre. Howard Archer de l’IHS Global Insights, un cabinet de conseil, estime que le taux de chômage sera très probablement aux alentours de 8.4% d’ici la fin de l’année.
Pour conclure, les chiffres étaient plus ou moins prévisibles vu la hausse de la croissance économique de 05%. Toutefois, les experts restent prudents, et attendent que le gouvernement aide davantage le secteur privée. Sans cette aide, le secteur privé ne pourra pas absorber les personnes qui vont se trouver au chômage à cause des coupes budgétaires.