Lorsque Barack Hussein Obama gagna les élections présidentielles des Etats unis, en 2008, beaucoup étaient convaincus qu'une grande transformation globale était possible, qu'avec lui nous aurions commencé à comprendre mieux, et à affronter, un malaise des démocraties qui n'est pas seulement économique. La conviction était forte en Amérique et en Europe, dans les partis de gauche et dans de nombreux partis libéraux. La crise financière commencée en 2007 semblait avoir ouvert les yeux, les préparant à reconnaître la vérité: le capitalisme n'échouait pas. Mais un scandaleux déséquilibre fut crée le long des décennies entre l'État et le marché. Le premier s'était resserré, le second s'était dilaté dans la plus chaotique et inique des façons. L'État en sortait cassé, discrédité: à reconstruire, comme après une guerre mondiale.