Genre: science fiction
Année: 1993
Durée: 1H40
L'histoire: Detroit, récemment privatisée, est impitoyable avec les habitants de la ville. Robocop se joint alors à un groupe de renégats. Mais un nouvel androïde fait son apparition.
La critique d'Alice In Oliver:
Robocop est un héros qui vit dans un monde violent, barbare et décadent. Pour cela, il suffit de prendre l'exemple du cartel OCP, une société privatisée qui contrôle désormais la police et la santé, et constituée de mafieux prêts à tout pour devenir le numéro 1. A partir de cet univers sombre et pessimiste, Paul Verheoven avait signé un film complexe, la thématique principale tournant autour de l'âme humaine, et ce, à travers le portrait d'Alex J. Murphy, un flic décédé et devenu une machine pour les besoins de l'OCP.
Avec Robocop 2, Irvin Kershner accentuait l'humour noir et cynique du premier volet. Pour Robocop 3, changement à nouveau de réalisateur en la personne de Fred Dekker, qui a la mauvaise idée d'abandonner l'univers ultra violent des deux premiers opus, le but étant visiblement de s'adresser à la fois aux adultes et aux enfants.
Une véritable hérésie ! A partir de ces différents éléments, pas facile de retenir quelque chose de positif de Robocop 3 !
Pire encore, on relève de nombreuses incohérences au niveau du scénario. Résumons les choses. Désormais, la police est chargée de virer les habitants du vieux Detroit. Ce qui permettrait la construction de Delta City.
Pourquoi la police et ses sbires entrent-ils en guerre contre les citoyens ? Et surtout, pourquoi ne proposent-ils pas tout simplement de les reloger ?
Mais la catastrophe ne s'arrête pas là, Fred Dekker rajoutant quelques gadgets débiles à l'androïde, capable désormais de voler dans ce troisième épisode... Sans compter un lance-flamme plutôt inoffensif.
Ridicule ! A cela, rajoutons une mioche de huit ans experte en informatique et en robotique, capable de réparer les circuits lobotomisés du flic cybernétique...
Quant à Robocop, il traîne lamentablement son museau, condamné à affronter quelques robots-ninjas (véridique !).
Au final, on a plus l'impression d'être devant un cartoon grotesque, les séquences d'action étant franchement minables et pathétiques.
La vérité ? Robocop 3 est avant tout le dernier film d'une trilogie dont le but est d'amener une nouvelle série télévisée, l'univers décadent des deux premiers opus étant totalement abandonné.
A partir de là, le film est condamné par avance. D'ailleurs, ce n'est pas un hasard, Robocop 3 sera un échec cuisant au cinéma.
Même chose pour la série qui suivra: les producteurs devront stopper les épisodes faute d'audience. Une vraie catastrophe !
Note: 02/20
Note naveteuse: 16/20