"Lars von Trier était interrogé sur ses origines allemandes, découvertes à la mort de sa mère en 1989, et sur ses propos tenus récemment dans une revue danoise concernant «son goût pour l'esthétique nazie». «Ce que je veux dire à ce propos, c'est que j'aime vraiment beaucoup Speer (l'architecte d'Hitler)», a-t-il expliqué. Comme dignitaire nazi, Albert Speer a été jugé, condamné à 20 ans de prison et emprisonné jusqu'en 1966 pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité. «Même s'il ne fut peut-être pas l'une des meilleures créatures de Dieu, il avait ce talent qu'il a pu exercer» pendant le régime nazi, a déclaré le cinéaste âgé de 55 ans." source
Entre des minables combinards au regards nuls (dont parle Cioran*) qui défendent un délinquant sexuel (oubliant quand cela les arrange la réthorique de la domination qui leur sert de colonne vertébrale) et un chti gars sympa qui confesse son penchant pour l'oeuvre architecturale de Speer, il n'y a pas à hésiter. Quitte à perdre tous ses potes.
Ô tempora o mores, comme disait le vieux pirate, dans Astérix.
* "Quelle malédiction a frappé l'Occident pour qu'au terme de son essor il ne produise que ces hommes d'affaires, ces épiciers, ces combinards aux regards nuls et aux sourires atrophiés, que l'on rencontre partout, en Italie comme en France, en Angleterre de même qu'en Allemagne ? Est-ce à cette vermine que devait aboutir une civilisation aussi délicate, aussi complexe ? Peut-être fallait-il en passer par là, par l'abjection, pour pouvoir imaginer un autre genre d'hommes. " (Cioran, Histoire et utopie)