Comment gérer mes « Likes » sur Facebook ?

Depuis sa création Facebook n’a de cesse de rajouter une multitude de services, plus ou moins réussis. L’un des succès incontestables du plus grand réseau social est l’apparition du « J’aime » en avril 2010 lors de la conférence F8.

Un an déjà et Facebook a séduit plus de 2,5 millions de sites internet avec son « Like ». Selon Evenbrite, un « like » rapporterait plus qu’un tweet soit 1,34 $ contre 80 cents. Facebook a réussi un tour de force face à Twitter : quatre fois plus d’événements sont partagés sur la plateforme de Mark Zuckenberg. Facebook n’a pas encore communiqué le chiffre officiel du nombre de like en un an, mais selon nos estimations, ils devraient largement dépasser les 62 milliards. Explication sur cette révolution !

Vers un internet personnalisé par vos amis

Les évolutions de Facebook sont bien souvent en apparence inoffensives. En avril 2010 lorsque Facebook rajoute un bouton « like », le réseau social ne déroge pas à cette règle. Cette nouvelle option qui permet d’installer sur les blogs et autres sites d’actualités une icône « like » facilite le partage des centres d’intérêt des utilisateurs.
Fort de son demi-milliard de membres actifs, Facebook s’intègre petit à petit au cœur de l’internet en reliant le réseau social au tissu de sites et de blogs qui créent du contenu numérique. À la différence d’un moteur de recherche classique comme Google, Facebook a une approche par affinité : la pertinence de l’information n’est plus jugée par un simple algorithme, mais par l’appui des utilisateurs du réseau social.

Pour rappel : en appuyant sur le bouton « Like” vous partagez avec vos amis vos goûts en terme de divertissement, de sport, de voyages… Une fois « liké », les contenus viennent enrichir votre profil et sont ainsi classés et référencés. 

Nous passons en moyenne 1 heure par jour sur ce réseau social, l’influence et l’impact du flux d’information que nous rencontrons sont très importants. En « likant », vos amis vous mettent tous les jours sous les yeux leurs coups de coeur et leurs informations : votre flux devient personnalisé non par la masse, mais par vos amis. Nous verrons qu’en règle général, l’avis de vos amis est semblable à celui de la masse…

Un internet personnalisable selon mes centres d’intérêt : c’est possible ?

C’est ce que l’on appelle l’étape 2 de l’usage Facebook. Aujourd’hui de plus en plus de personnes utilisent leur compte de manière professionnelle. Ils ont des amis aux centres d’intérêt très proches et répertorient en spams ou en indésirables les amis qui aiment « liker » des contenus fantaisistes ou des jeux. En somme, une fois que ce filtre d’amis est réalisé : vos flux d’actualités ressemblent comme deux gouttes d’eau à celui d’un lecteur RSS. Ils transitent alors une information qui vous concerne et qui touche directement votre domaine d’activité.

Facebook va plus loin dans l’affichage des données : l’onglet ‘Most Recent’ s’améliore de jour en jour dans sa pertinence et Facebook utilise sa propre technologie pour vous recommander des contenus. C’est l’une des différences avec Google qui ne dispose pas du même genre de données personnalisées sur ses utilisateurs. Quand des utilisateurs « likent » quelque chose, toute l’information est acheminée vers un seul et même endroit que Facebook a baptisé « Open Graph ». 

Beaucoup se demandent si dans quelques mois, notre fil d’actualités Facebook ne sera pas notre principale porte d’entrée de l’internet. À cette interrogation, nous répondons que Facebook devient ce que vous en faites, c’est-à-dire soit une plateforme du secteur des NTAD (nouvelles technologies de l’attention et de la distraction) soit un outil professionnel filtré en fonction des pertinences de « Like » de vos amis.

Et si « j’aime » garder ma vie privée ?

Nous venons de traiter la question des « Like » que nous subissons directement par nos amis sur notre flux, mais l’un des problèmes les plus cités sur la toile cette année avec le phénomène « Like » sont les conséquences sur le respect de la vie privée.

Lorsque nous décidons de « liker » hors de la plateforme un article de site internet ou un fait divers, Facebook se connecte automatiquement à votre profil sans jamais demander une autorisation au propriétaire du compte. En quelque sorte, même si votre page internet n’est plus sur Facebook, votre compte reste actif et donc prêt à recevoir des informations. Ces derniers mois de nombreux sites internet se sont spécialisés pour piéger les utilisateurs de Facebook en cachant dernière des vidéos un bouton « J’aime » qui, une fois la vidéo lancée, publie sur le profil de la victime un lien vers la vidéo : le virus 2.0 est-il né ? En tout cas sa force de propagation elle n’est plus à prouver. Cette pratique à mis en lumière les failles le système cent pour cent interconnectés du réseau social.
Finalement cette propagation du « like » et la naissance de nouvelles pratiques détournées remettent en cause le système du visiteur unique sur l’internet qui définit les revenus publicitaires des sites web : la question de la qualité vs la quantité reste en suspens…

Nous l’avons vu dans cet article : il y a un an, Facebook a lancé avec succès le bouton « Like », qui vous donne un moyen rapide de partager les choses que vous trouvez sur le web avec tous vos amis.

Aujourd’hui, le plus grand réseau social s’apprête à envahir un peu plus les sites internet avec le lancement de l’option « Send » qui vous permettra de sélectionner les personnes avec qui vous voulez partager une information. Le bouton « Send » va, sans doute, se répandre comme une traînée de poudre au cours des prochaines semaines. En attendant, si vous voulez l’essayer, direction le site du Washington Post : http://www.washingtonpost.com/

Alors un an après le « Like », le « Send » va-t-il petit à petit remplacer le courriel ? réponse dans quelques mois sur actionmiroir.com

Crédit photo : Antoine Evrard – FlickR