Une alternative au fichier positif (répertoire national des crédits)

Publié le 18 mai 2011 par Creditgirl

"(...) le niveau moyen d'endettement est de 34500 euros pour payer dans 76% des cas des factures toutes simples qui se sont accumulées (...)". C'est un extrait d'un article de Jean Francois Cabral intitulé "L'insolence des riches" et publié dans Revue Tout est à nous ! le 21 mai 2011.

L'accumulation de crédits n'est plus la cause principale du surendettement. Sinon comment expliquer qu'après l'accalmie de 2010, le surendettement soit reparti à la hausse en ce début d'année alors que depuis deux ans le volume des crédits à la consommation (hors le rachat de crédits) distribués ait baissé ?

La cause principale est aujourd'hui l'insuffisance du salaire réel en bas de l'échelle en raison de charges sociales (dites patronales et dites salariales cumulées) trop élevées.

Aussi, avec notamment l'expérience négative du fichier "positif" en Belgique en tête, pourquoi vouloir un créer un "répertoire national des crédits" (nom pudiquement donné en France à un tel fichier dont la « préfiguration » a été prévue dans la loi Lagarde ) prétendument pour lutter contre le surendettement ? Son efficacité en la matière est une idée reçue ou une vraie fausse bonne idée, comme vous voudrez !

Un tel fichier sera clairement liberticide et aura vocation chez nous à métastaser (impôts, organismes sociaux, « fournisseurs » étatiques, etc. ). Il sera la source d'innombrables problèmes (homonymie, erreurs de saisie, oubli de radiation de crédits remboursés, etc ...) et la cause d'exclusion de certaines catégories de consommateur au crédit et, il ne faut surtout pas l'oublier, coûtera, tant pour sa réalisation que pour sa maintenance, très cher et ce coût pharaonique sera évidemment répercuté sur les consommateurs in fine.

Surabondamment, au vu du nombre de surendettés, à leur typologie et aux causes du surendettement, quel est l'intérêt véritable d'une telle usine à gaz ?

N'oublions pas que ce fichier est très controversé et divise tant les banques que les associations ou les politiques de tous bords.

Alors, pour qui ce fichier serait-il "positif" ? Ses instigateurs, ses promoteurs, ses installateurs et ses utilisateurs (les banques qui factureront, en percevant certainement une marge, les interrogations). Pas les consommateurs.

Or, outre l'amélioration du FICP, il existe une solution alternative simple, rapide, efficace et peu coûteuse. Il s'agit d'ajouter à la loi Lagarde une obligation synallagmatique assortie de sanctions proportionnées en cas de non-respect :

- pour l'emprunteur: déclarer tous ses crédits en cours et produire tous les relevés de tous ses compte sur les trois derniers mois;

- pour l'emprunteur, les vérifier.

Cette idée simplissime qui peut être mise en oeuvre très rapidement –et que j'ai publiée bien avant la loi Lagarde- semble être partagée par l'AFUB, l'association Crésus restant accrochée aux anciens schémas.

Francoise Fondadouze


Françoise FONDADOUZE Gérante RAINBOW FINANCE http://www.e-rachat-credit.fr